• Vous faites partie de la génération méga-octet, robotisée jusqu'à l'extrême ? Ce billet est pour vous.

    Il est possible que quelques esprits grincheux (mais en est-il qui fréquentent ce blog ?) trouvent que ce billet n’a pas sa place au sein d’un blog sérieux parlant de littérature raffinée.

    Un peu comme la mouche sur le verre de lait.

    Ok, j’en conviens, mea culpa.

    Toutefois, il était humainement  impossible pour moi de taire la découverte que je viens de faire. Cette découverte, comme on en compte deux ou trois dans une vie anormalement longue, se nomme Cyril Alary.

    Je tiens à prévenir l’internaute insouciant : la vision de la vidéo ci-dessous constitue un choc esthétique comme vous n’en n’avez plus connu depuis « Qui est ce grand corbeau noir »  de Ringo, chanteur existentialiste des années 70.

    Cyril Alary, sur un air sautillant qui ferait passer « Viens boire un petit coup à la maison » pour une marche funèbre, nous offre une vision au vitriol de la « génération mégaoctets », qui passe son temps à tapoter sur son clavier devant un écran blafard plutôt que de profiter des joies de la vie (vous, en fait).

    Cerise sur le gâteau : pour habiller son propos, Cyril a choisi de faire appel aux techniques vidéo les plus sophistiquées qui avaient court dans les années 80. Résultat : la vision de ce clip est totalement ébouriffante, apocalyptique et addictive : c’est bien simple, elle passe en boucle chez moi, et je pense dès demain revendre mon ordinateur et mon modem au premier Cash Converter venu.

    (Comment ferais-je alors pour regarder encore et encore mon clip préféré ? Question angoissante à laquelle je ne préfère pas penser pour le moment).

    Je vous laisse sans plus tarder en compagnie de Cyril, dont vous apprécierez je l’espère le sourire enjôleur et la gestuelle sophistiquée directement inspirée du best-seller de Dave :« Comment bouger sur scène ».

    EDIT : Il semble que la vidéo ait été effacée. Heureusement, on peut se rattraper en se rendant directement sur le site de Cyril. On aura ainsi l'honneur et le privilège de visionner, outre "Génération méga octet", d'autres vidéos plus émouvantes les unes que les autres.

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  • Dans un précédent article intitulé « Pourquoi achète-t-on un livre ? » je démontrai avec une maestria incomparable que la 4ème de couverture des romans agissait sur le lecteur comme une véritable incitation à passer au plus vite à la caisse.

    Il existe toutefois des exceptions, comme vient de me le rappeler une lectrice de ce blog, Fanny S. Pour le prouver, elle m’a envoyé la 4 de couv’ (comme on dit dans les milieux autorisés) du dernier roman de Paul Auster « Seul dans le noir », aux éditions Actes Sud.

    Je vous la transmets à mon tour, afin que vous puissiez juger sur pièce:


    « En plaçant ici la guerre à l’origine d’une perturbation capable d’inventer la ‘catastrophe’ d’une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l’infatigable et fécond questionnement qu’il poursuit quant à l’étrangeté des chemins qu’emprunte, pour advenir, l’invention romanesque. ».

     

    Voilà, si vous avez compris quelque chose, et surtout si cet improbable galimatias vous a donné envie de lire le livre en question, n’hésitez pas à le clamer haut et fort dans les commentaires…


    Et en plus, il parait
    qu'il n'y a même pas d'image

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  • Pour ceux, dépourvus d’imagination et de personnalité, qui seraient tentés d’étudier le marché afin de savoir dans quel genre donner afin de se faire publier, le Figaro publie le « top ten » des plus gros vendeurs.
     Cette liste, hautement prévisible, laisse effectivement entrevoir quelques pistes aux auteurs en devenir.
    Alors, que faut-il mettre dans son roman pour cartonner auprès des éditeurs ?
     En premier lieu, du sentiment, beaucoup de sentiment, bien rose et collant comme des bonbons à la liqueur. Surtout n’hésitez pas à avoir la main lourde : les lecteurs raffolent de cette mélasse, ils pensent que la vraie vie se trouve là, précisément.
    Ensuite, une pincée de mystère, genre phénomène paranormal, « je discute avec les morts et ça me fait tout drôle », ou alors un zeste de tracasseries policières, au choix.
    Parmi les ingrédients qui ont fait leur preuve en 2008 (et qui perdureront probablement en 2009, rassurez-vous), on peut également ajouter dans la marmite un peu de fantaisie fofolle et bon enfant, mais sans forcer la dose, vous épouvanteriez le lecteur.
    Vous pouvez également vous risquer à incorporer quelques grains de « visions visionnaires » dans un cadre vaguement futuriste, mais attention : il semblerait que le public commence à se lasser de cette sauce un peu trop riche en graisse.
    Vous pouvez finaliser votre ragoût en ajoutant une cuillérée de pensées profondes, du genre qu’on trouvait sur le dos des gaufrettes autrefois, et qui faisaient le bonheur des enfants en bas âge.

    PS : Il y a évidemment des ingrédients auxquels vos modestes moyens ne vous donnent pas accès, comme par exemple être titulaire du prix Nobel. Le Nobel fait vendre, c’est mathématique. Ou d’avoir un précédent roman qui vient d’être porté à l’écran. Même si c’est un navet, l’effet médiatique contribuera à relancer les ventes de l’ensemble de la production.

    Marc Levy - 1 516 000 exemplaires
    Guillaume Musso - 1 378 000 exemplaires
    Fred Vargas - 1 082 000 exemplaires
    Anna Gavalda - 1 004 000 exemplaires
    Amélie Nothomb - 734 000 exemplaires
    Katherine Pancol - 696 000 exemplaires
    Bernard Werber - 612 000 exemplaires
    Jean-Marie Le Clézio - 497 000 exemplaires
    Éric-Emmanuel Schmitt - 496 000 exemplaires
    Muriel Barbery - 401 000 exemplaires




    A N : le prix Nobel lui aurait probablement permis
     de monter à la première place. Mais ce n'est que partie remise.

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  • Un recueil de nouvelles (auquel j’ai apporté ma modeste contribution) vient de sortir. On y trouve des histoires inédites de Jean Philippe Blondel, Valentine Goby, Véronique Ovaldé, entre autres.
     
    Toutes, richement illustrées, ont p
    our thème la route. D’ailleurs, le recueil s’appelle fort à propos « La route en toutes lettres ». Cet ouvrage n’est pas disponible dans le commerce. Il y a toutefois deux solutions pour se le procurer gratuitement (car il n’est pas à vendre non plus).
    - Etre abonné à l’une des « lettres » publiées par les éditions EDIMARK, qui s’adressent avant tout aux médecins spécialistes.
     - Rendre une visite amicale à la librairie L’Astrée, sise 69 rue de Levis, dans le 17e arrondissement de Paris, qui dispose d’un certain nombre d’exemplaires.

    J’en profite pour signaler à ceux qui habiteraient dans le coin que cette excellente officine organise régulièrement des rencontres dédicaces avec des auteurs ( Fred Vargas, Anna Gavalda et les écrivains cités ci-dessus y sont passés). Ambiance conviviale et détendue, selon l’expression consacrée, et l’on peut vraiment discuter avec eux (ce qui est rarement le cas dans les salons du type Paris).



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