• En hommage au King de la Pop, la rediffusion de l'une de ces plus célèbres prestations.
    Pour ceux qui pensent connaître, cliquez tout de même sur "lecture".



    Incontestablement, tout cela n'est pas du meilleur goût, mais à vrai dire, et pour en rajouter une couche, je m'en tamponne le coquillard. Cette vidéo me fait rire presqu'autant que le chat qui joue du bontempi
    Et c'est le plus important !

    Mais... mais... (allez-vous me dire) quel rapport avec la littérature ?

    Aucun !



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  • L’occupation d’écrire a pour principal avantage de ne nécessiter qu’un bagage matériel et technique des plus rudimentaire : un crayon, des feuilles, et pour les noircir un apprentissage basique dispensé en général sur les bancs de l’école élémentaire.

    Cette facilité de mise en œuvre fait de l’écriture l’activité « artistique » la plus démocratique au monde. De là à se proclamer écrivain sous prétexte que l’on a rempli de pattes de mouche quelques cahiers d’écolier, il y a un gouffre que d’aucuns pourtant n’hésitent pas à franchir. Ils auraient d’ailleurs tort de se gêner.

    Tout simplement parce qu’il est si laborieux et chronophage d’évaluer un écrit que la grande majorité de ces chenapans peut se rengorger en toute impunité. C’est pour cette raison que lorsqu’un ami déclare « J’ai écrit un roman (ou je suis romancier) » on a tendance à le croire sur parole, sans même la plupart du temps demander à étudier l’objet de tant de forfanterie. Un rapide coup d’œil à l’épaisseur du volume, éventuellement complété d’un feuilletage superficiel suffira bien à valider les assertions de votre valeureux camarade.

     

    D’où le nombre impressionnant d’individus qui s’autoproclament écrivain et se targuent de ce statut, tout simplement parce que personne n’a eu le courage de se pencher sur leur prose (je ne parle évidemment pas de la proche famille, du conjoint, bref, de tous ces gens génétiquement programmé à adorer sans recul ).

    En somme, la majorité des écrivains en devenir seraient tout bonnement ce que les médecins psychiatres appellent dans leur jargon, des «  imbéciles heureux », contemplant du haut de leur tour en carton le monde qui les ignore.

    Cela dit, ils ne réalisent sans doute pas la chance qu’ils ont !

    Prenons à présent le gars lambda qui désire non pas devenir écrivain, mais plutôt auteur-compositeur-interprète. Il va devoir, avant de se lancer, apprendre à chanter, éventuellement jouer d’un instrument, maîtriser des logiciels d’enregistrements complexes, bref, des années de travail acharné pour finalement entamer son grand œuvre, à savoir un morceau de musique de 2mn30. Mais le pire n’est pas là. Le pire, c’est quand il déclarera à un ami « Je suis auteur-compositeur-interprète», et que l’autre demandera sur-le-champ à écouter un échantillon. Ben oui, on peut tout de même bien consacrer 2mn30 à un bon copain. Et au bout de cette poignée de seconde, le verdict tombera, soit encourageant, soit ruinant en partie les espoirs de notre jeune artiste, et accessoirement des années de travail et d’investissement.

    C’est pourquoi on dénombre beaucoup moins d’aspirants auteurs-compositeurs-interprètes que d’aspirants écrivains.

    Maintenant, imaginons un outil magique qui permettrait à n’importe quel auteur-compositeur-interprète en herbe de se lancer à corps perdu dans un maelstrom de création, en ignorant tout de la musique et de la technique, de telle sorte qu’il se trouverait enfin à pied d’égalité avec l’apprenti écrivain.

    Eh bien figurez-vous que cet outil magique existe ! Il s’appelle Songsmith, et a été élaboré par quelque cerveau malade dans les laboratoires secrets de Microsoft ® .

    Enfin, il est possible d’établir un parallèle équitable entre ces deux arts en faisant abstraction totale de ce qui les sépare habituellement (en gros un apprentissage long et fatiguant).

    Enfin, le monde ébahi possède à portée d’oreille un équivalent sonore aux productions des écrivains amateur !

    Curieux comme vous êtes, j’imagine que vous trépignez d’impatience à l’idée de découvrir un tel phénomène.

    Pour commencer, voici donc la pub amoureusement concoctée par Microsoft ® afin de vanter les mérites sans fin de son produit. C’est en anglais, mais je vous assure qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser la langue de Shakespeare pour comprendre de quoi il retourne.

     

     

     

    Bien sûr, vous allez dire que cette petite fille, bien que tout à fait attendrissante, chante très mal, et que c’est pas de jeu. Par ailleurs, c'est facile pour son papa de chanter aussi bien, puisqu'il s'agit tout bonnement d'Alain Souchon avec des lentilles, fraîchement sorti de chez le coiffeur.

    Très bien.

    Imaginons donc que, bien que totalement inculte en solfège, vous possédez néanmoins un joli brin de voix. De plus, par comble de chance, vous détenez une mélodie très sympathique dans vos cartons. Ne cherchez pas plus loin : songsmith est votre ami !


    Voici le résultat :


     



    Mais où veut-il en venir avec ses comparaisons fumeuses, et ses parallèles oiseux ?

    Tout simplement à ceci : il en va de l’écriture comme de la musique : si on ne maîtrise pas les techniques nécessaires, nos belles idées, aussi talentueuses soient-elles, finiront immanquablement par accoucher de petites choses ridicules et risibles.

     

    C’est envoyé, hein ?


    ***

     

     

    BONUS : grâce à Songsmith, Van Halen se transforme en combo de jazz tout à fait convaincant...

     

     

     

     

     

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