• SELFIE est sorti

    En cliquant sur cette image, vous avez le loisir d'en  acquérir un exemplaire au format numérique ou broché, selon votre préférence.

     

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  • L’existence de Marc s’écroule quand Sylvie, sa femme depuis 15 ans, fait une chute mortelle lors d’une séance de selfie sur un piton rocheux. La confusion vient très vites’ajouter à la douleur du deuil lorsqu’il découvre qu’elle le trompait.

    Dès lors, il traîne dans son pavillon du Clos des Philosophes, un lotissement de luxe sis en proche banlieue parisienne, ressassant son malheur, ne sortant que pour promener Maxou, bouledogue français, ersatz de l’enfant qu’ils n’avaient pu concevoir.
    Après un bref retour au travail qui tourne au désastre, Marc va enfin tout mettre en œuvre pour surmonter l’immensité de sa détresse. Son combat passera par plusieurs étapes : abrutissement par la télé, recherche effrénée de l’amant… C’est au court de cette traque désespérée qu’un rayon de soleil non dénué d’ironie viendra inopinément illuminer son chemin de croix.
    Arrivée d’une météo plus clémente, simple éclaircie passagère…
    Ou l’annonce d’un bouleversement sans précédent ?

    Une farce grinçante et jubilatoire qui n'épargne rien ni personne

    Une comédie romantique et feel good qui, du rire au larmes, vous fera passer par une incroyable palette d'émotions.

    SELFIE, c’est pour bientôt

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  • En préambule, et afin de lever toute ambiguïté : cet article n'a pas pour ambition de gloser sur le style littéraire de Michel Houellebecq. Notre ambition ici est plutôt de nous intéresser au style vestimentaire de notre héros, son style capillaire par la même occasion. Et pourquoi pas, son style dentaire.

    Voilà, nous pouvons commencer.

    Michel et moi, c'est une longue histoire. Il me donne du "Aloy", je lui donne du "Michou", voire du "mon Mich-mich", c’est vous dire le niveau d'intimité.

    Notre première rencontre remonte à 1983, au ministère de l'Agriculture. Il y travaillait comme informaticien, j'étais pour ma part en charge de l'inventaire exhaustif des poulaillers de Seine et Marne, section Nord.

    Michel et moi a une fête déguisée, vers la fin des années 80. Une époque on l'on savait encore s'amuser.

    La première fois que nos regards se sont croisés, c'était au self du ministère. Ce fut une véritable coup de foudre, l’équivalent de Montaigne et La Boétie, les fraises et les chausses en moins.
    Nous pouvions rester pendant des heures à débattre du crypto communisme diffus présent dans Rahan, et des vertus comparées de Pif et Hercule en tant que héros représentatifs du lupen prolétariat (Il soutenait en ricanant que la rouerie de Pif était l'illustration ultime du petit bourgeois veule à la solde du grand capital, je pensais la même chose d'Hercule. Nous avons eu parfois des mots assez forts à ce sujet, sans jamais cependant que ça ne réussisse à altérer notre belle complicité).

    D'un point de vue habillement, l'époque "ministère de la Culture" est marquée par un classicisme un peu terne, propre à bon nombre d'employés de la Fonction publique : autant dire que dans les couloirs du ministère, les regards ne se retournaient guère au passage de mon Mich-Mich. La coiffure de premier communiant n'arrangeait rien à l'affaire, et participait même activement à la morne impression qui se dégageait du personnage.

    Le style Houellebecq
    Michel au pot de départ en retraite de Marcel Favrot : l'unique fois où ses collègues auront l'occasion de le voir avec une cravate.

    Les choses vont évoluer dès lors qu'il va définitivement abandonner son métier d'informaticien pour devenir écrivain à plein temps. Au départ, il n'était pas très fixé sur sa véritable vocation, caressant même pendant un temps le projet de réaliser une bande dessinée pour enfants mettant en scène les aventures d'une marmotte Cégétiste prénommée Pifule (ou Hercif, selon les jours). Subodorant le fiasco, je lui conseillais plutôt d'embrasser une carrière de poète, en lui remémorant à dessin le petit succès qu'il avait remporté lors du pot de départ de Favrot, lorsqu'il avait récité sa poésie écrite spécialement pour l'occasion. 

    Le départ à la retraite, prémisse d'une lente agonie,
    Comme une crucifixion.
    On n'arrive pas à faire le vide.
    On pense à la machine à café,
    Qui coule désormais sans nous.
    Et puis on meurt,
    La tête pleine de fichiers Excel,
    Incomplets

    C'est vrai que Favrot s'était retrouvé avec le moral dans les chaussettes, mais de son côté, le staff de la compta (principalement composé d'éléments féminin) avait chaleureusement applaudi.

    Michel se rangea finalement à mes arguments. Il en convenait d'ailleurs bien volontiers : ce n'était pas avec une taupe cégétiste qu'il allait faire chavirer les cœurs. D'autant que, n'ayant toujours pas connu l'amour (autrement qu'avec lui-même) il était peut-être temps de donner un coup de pouce au destin.

    Ses débuts dans la poésie furent laborieux. Inconnu de la profession, il arpentait inlassablement les petites maisons d'édition, essuyant les refus les uns après les autres avec un stoïcisme qui forçait l'admiration. Deux tenues caractérisent cette époque, l'une réservée aux frimas de l"hiver (photo A), l'autre à la moiteur de l'été (photo B). 

    Le style Houellebecq
    Ceci est la photo A : épaisse veste de tweed surdimensionnée pour les frêles épaules de Mich-Mich, regard plongé dans un ailleurs fait de chimères, cigarette tenue bizarrement : un personnage commence à poindre.

    Le style Houellebecq
    Ceci est la photo B : Dès que le thermomètre affiche 25 degrés, Michel ose la chemisette Vichy, au risque de passer pour un poète mineur (imagine-t-on Arthur Rimbaud en chemisette Vichy ?)

    Las de hanter les biennales de poésie, leur mousseux bon marché servi dans des verres en plastique et leur sempiternelles assiettes (en plastique également) remplies de bretzels de chez Lidl, Mich-mich décide de changer son fusil d'épaule et se lance dans le roman.

    Ses considérations sociologiques sur la solitude et le désarroi de l'homme moderne qui feraient passer Cioran pour un émule surcocaïné de Cyril Hanouna, ses scènes de sexe torrides habilement amenées au fil d'un récit entretenant finalement bien peu de liens de parenté avec ceux de Katherine Pancol, tout ça fini par faire un tabac.

    Le succès et la reconnaissance arrivent enfin, et avec eux, hélas, le début d'une perte de repères esthétiques qui ne fera que s'accentuer au fil des années.

    Le style Houellebecq

    Sans doute enivré par le succès, Michou se laisse aller aux pires excentricités. Non content d'adopter un chien aux pattes presque nexistantes, il s'affuble désormais de chemises aux couleurs criardes qu'on dirait découpées dans la toile d'un vieux parachute. Il pousse la démesure jusqu'à porter des bermudas en jeans qui ne laissent rien ignorer de ses deux petits genoux glabres, semblables à deux moignons rosés. C’est sa période "disco décomplexée".

    Dans les années 2000, nonobstant son succès, Mich-mich va commettre deux erreurs : tout d'abord, manger trop de bonbons sans jamais se laver les dents le soir. Ensuite, faire confiance au dénommé Ringo Maridchella, rencontré dans un bar du 13ème arrondissement, qui se fait fort de lui régler définitivement son problème de calvitie galopante.
    Confiant et naïf, Michel se rend donc un beau matin à la clinique du Dr Maridchella, situé dans l'arrière cours d'une garage automobile à Montreuil.

    Le style HouellebecqMichel et le Docteur Maridechella trinquant au succès de la future opération

    La greffe capillaire est de toute évidence un succès, du moins du point de vue quantitatif. Toutefois, lorsque Michel s'enquiert de l'origine de sa nouvelle tignasse, le soi-disant Docteur reste évasif, préférant orienter la conversation vers des considérations météorologiques moins impliquantes.

    Le style Houellebecq
    "Docteur, vous m'avez mis quoi sur la tête ?"

    La vérité finira par éclater, hélas un peu tard : les connaissances en esthétiques capillaires de Ringo Marichella sont pour le moins fragmentaires, puisqu'il s'avère qu'il n'aura passé, au cour de sa misérable existence, qu'un CAP de plomberie (que par ailleurs il a raté). En revanche, il est très proche du gardien du zoo de Vincennes, au sein duquel on a retrouvé peu de temps auparavant deux babouins mâles entièrement tondus. De là à tendre une passerelle entre ces deux tragiques événements, il n'y a qu'un pas que certains esprits clairvoyants n'hésiteront pas à franchir. Pas Michel, cependant, qui préfère faire contre mauvaise fortune bon coeur.

    Afin de se consoler de son avanie capillaire, mon Michel se lance alors dans une série d'achats compulsif portant exclusivement sur des parkas vert kaki qui l'éloignent définitivement du statut de latin lover auquel il aurait aimé prétendre , mais lui permettent cependant d'envisager une apocalypse nucléaire avec une certaine sérénité : ainsi accoutré, quelle horde de survivants sanguinaires oserait tourner autour de sa réserve d'eau ?

    Le style Houellebecq
    Alors, les gars, on a soif ?

    Le style Houellebecq

    Durant les chaudes journées d'été, le parka sera avantageusement remplacé par ce seyant débardeur matelassé aux poches multiples, toujours utiles pour chasser l'ours en forêt de Compiègne une fois la planète rendue à son état primitif.

    Le style Houellebecq
    Qu'est-ce qui fait que Michel est un auteur unique et irremplaçable ? C'est le seul à sourire de toutes ses dents à l'objectif des photographes (cf. article précédent). En l’occurrence, à cette époque, il n'en avait plus, mais ça n'enlève rien à la beauté du geste.

    Continue comme ça, mon Mich-Mich, on t'aime!

    L'auteur tient à remercier Nila Kazar pour ses informations qui ont grandement servi à étayer la partie "capillaire" de cet article consacré à MH.

     

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  • Les aventures de Mégablairo (ou Mégablairo) ont déjà fait l’objet d’une publication il y a quelques années, aux Éditions Rutabaga. L’édition originale s’est écoulée à deux exemplaires, chiffre somme toute honorable pour l’autoproclamée « Bande dessinée la plus nulle du monde entier ».

    Néanmoins, l’intérêt qu’elle a suscité à l’époque auprès d’éminents spécialistes du 7e  Art (Frédéric Pomier, dans son ouvrage « Comment lire la bande dessinée ? » désigne Mégablairo comme un représentant du courant –minoritaire – de la « Bande dessinée naïve ») nous pousse aujourd’hui à rééditer l’ensemble du corpus.

    Nous profitons de cette occasion pour revenir sur la genèse de ce singulier personnage dénommé Megablairo (ou Mégablairo).

    Ainsi qu’en atteste la date inscrite sur les premières planches originales, le superhéros voit le jour en 1992, dans une première aventure sans titre qui le voit s’affronter violemment à Volcanus, un super-méchant au passé trouble quoique mal défini. Le scénario en est réduit à sa plus simple expression, en parfaite adéquation avec les graphismes, pour le moins indigents. Néanmoins, sont déjà présents dans cette première aventure les éléments qui vont faire, sinon le succès, du moins la singularité de cette bande dessinée, à commencer par la présence du commissaire Gomez, qui s’avérera dans nombre d’aventures un soutien particulièrement efficace dans la lutte sans merci que mène Mégablairo contre le crime organisé ou désorganisé. On y trouve également les traditionnelles fautes d’accentuation, voire d’accord, qui ont toutefois été corrigés (pour la plupart) à l’occasion de cette nouvelle édition.

    Ainsi, pendant plus de 10 ans, à un rythme très lent, les aventures se succéderont, au gré de l’inspiration de l’auteur ou de son désœuvrement, sans que l’on puisse constater de réel progrès, que ce soit en ce qui concerne la qualité du dessin ou de la narration.

     Cependant, au mitan des années 2000, la cadence de production s’accélère. La raison en est simple : Mégablairo est désormais publié au sein de la revue « Le Barbu », trimestriel de bande dessinée animée par une bande de jeunes gens motivés et talentueux. Cette collaboration sera à l’origine des trois dernières aventures rassemblées dans ce volume.

    « Mégablairo contre les cowboys extraterrestres » date de 2006 et clos à ce jour les pérégrinations dessinées de ce curieux personnage.

     

    Megablairo, le retour

    "Les aventures de Mégablairo – l’intégrale"
    50 pages noir et blanc -  broché - 5,80 euros

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