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Ecrire, oui, mais pas n'importe où
A la vue des statistiques de fréquentation qui s'écroulent régulièrement en période de week-end, nous en concluons que les personnes qui fréquentent ce blog sont, outre de futurs auteurs talentueux, de petits polissons qui surfent sans vergogne pendant les heures de travail. Soyez toutefois rassurés : loin de moi l’idée d’aller les dénoncer à leur responsable hiérarchique que je ne connais pas et dont la société ne me dit rien qui vaille particulièrement. Plus simplement, cela me fait penser à cette nouvelle lue aujourd’hui sur rue89 : un Italien a mis à profit le temps de trajet pour se rendre à son travail afin d’écrire un roman de science-fiction. A l’arrivée la chose, écrite sur un mobile durant 17 semaines, ne compte pas moins de 317 pages. Jusque-là, pas de quoi s’émouvoir, si ce n’est de l’incroyable abnégation qu’il a fallu pour taper ces milliers de signes sur un clavier mesurant à peine quelques centimètres carrés. Cela devient plus étonnant lorsque l’on sait que le roman en question, publié sur lulu.com, s’est écoulé à plus de 19 000 exemplaires… Chiffre faramineux puisque les ventes moyennes pour un ouvrage tournent autour de…2. S’agit-il d’une habile campagne de pub orchestrée par le site ? Difficile de le savoir en l’état actuel des choses. Car enfin, qu’est-ce qui a bien pu pousser tous ces gens à acquérir ce livre ? Le fait qu’il ait été écrit dans les transports en commun ? Comme gage de qualité, on peut trouver mieux… Et comment s’est organisé le buzz autour de cette histoire ? On se perd en conjectures… Cependant, si cette information s’avère exacte et totalement dénuée d’arrière-pensées manipulatrices, il faut bien avouer que cela pourrait faire des émules auprès des auteurs en devenir. En effet, pourquoi ne pas écrire votre roman en nettoyant la vaisselle, ou en conduisant votre voiture ? Ou tout bêtement durant votre travail, suivant en cela la technique appliquée avec le succès que l’on sait par Boris Vian pour L’écume des jours ? Cela ouvre des perspectives, n’est-il pas ? D’autant que, selon toute évidence, le lecteur semble se ficher pas mal du contenu. Nous attendons donc avec une grande impatience le livre qui sera vendu orné d’un joli bandeau rouge avec écrit dessus en lettre blanche : « Ecrit dans les WC ».
La nouvelle villa Médicis
Tags : cela, ecrit, travail, roman, l’on
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Commentaires
1robert doraziDimanche 29 Juillet 2007 à 00:47RépondreJ'attendais la chute, que je n'osais imaginer.... je ne suis pas déçue! :)))11clementineJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1012BalconyJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1013Marc GalanJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1014BeaujeanJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1015salamoneJeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
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