• Etre poète au XXIème siècle : une filière encombrée

    Vous n'aimez rien tant qu'une longue balade dans les bois au milieu des arbres feuillus. En chemin, vous ne manquez pas de saluez vos amis les écureuils, petits hôtes espiègles et roux de la grande forêt mystérieuse. Votre coeur bat la chamade lorsque, au loin,  retentit le chant du coucou qui rebondit de brin d'herbe en chapeau de champignon pour enfin épouser le pavillon velouté de votre oreille délicatement ourlée.
    Vous êtes une personne sensible, et vous vous comportez comme un véritable éponge face au malheur du monde (vous avez définitivement renoncé à la lecture des pages "faits divers" du Parisien une veille de week-end).
    Sentimentalement, vous idéalisez l'être aimé au delà de toute limite, d'autant plus aisément que vous vivez seul et que votre dernière relation sérieuse remonte au CM2 Bref, votre personnalité à fleur de peau, votre passion du beau et votre quête de l'amour impossible font de vous un être à part, un écorché vif, une petite boule d'émotion concentrée prête à exploser à tout moment. Toutefois, vous sentez un grand vide dans votre existence, une sorte de langueur monotone que vous ne sauriez définir, un besoin d'expression qui vous taraude jusqu'au fond de vos draps, le soir, lorsque la lune caresse de sa douce lumière les contours de votre chambre.
    Un jour, la providence vous mène jusqu'à une librairie. Le destin prend ensuite le relais et vous mène jusqu'à un livre dont la couverture aimante immédiatement vos yeux. Il s'agit "D'amour et de mots", du grand poète/chanteur de variétés Francis Lalanne. Vous ouvrez le volume et commencez à lire les première lignes. Là, les poils de vos bras se dressent comme un seul homme :c'est la révélation ! Vous aussi allez écrire de la poésie !
    Votre plan est simple : à l'aide d'un dictionnaire de rime, vous vous mettez aussitôt au travail. Les thèmes ne manquent pas : l'amour, la vie, les écureuils, tout les sujets sont bons pour versifier et libérer enfin au grand jour les sentiments qui vous habitent. Et puis l'avantage avec les poèmes, c'est que quelques lignes suffisent pour remplir une page. En un mois, et à l'aide d'une police Tahoma corps 14 en gras, vous possédez déjà assez de matière pour remplir un volume. Vous intitulez l'ouvrage : "Amour rimera toujours avec toujours", le dédiez à Sylvie Tassereau, que vous nommez pudiquement Sylvie T, et sûr de votre coup, vous l'envoyez à toutes les plus prestigieuses maisons d'éditions de France.
    Bienvenue dans le cercle des poètes maudits. Car la seule réponse que vous ne recevrez jamais est "votre ouvrage n'entre pas dans le cadre de nos collections". Et encore, il est fort à parier que vous ne recevrez rien, absolument rien. J'entends d'ici vos récriminations de poète blessé jusqu'au sang dans son hypersensibilité à fleur de peau : "Oui, mais... Et Francis Lalanne, alors ? Il vend, lui !"
    Ce à quoi je vous répondrai que Francis Lalanne (comme Dominique de Villepin) fait partie de la catégorie extrêmement rare des poètes qui passent à la télévision à des heures de relativement grande écoute. Dès lors il a beau jeu de prendre la pause, d'adopter son regard de cocker enrhumé et de débiter sur un ton enfiévré, dès que l'occasion se présente, des chapelets d'âneries que le téléspectateur semi anesthésié prendra à tort pour de la poésie. 
    Difficile dès lors de soutenir la comparaison avec une telle bête de somme de la création artistique, vous en conviendrez.
    Toutefois, ami poète, il vous reste une solution : l'Internet. Avec les conseils prodigués ici-même, ce serait bien étonnant de ne pas attirer 3 ou 400 pékins bon an mal an sur un quelconque blog présentant vos bouts rimés,  joliment agrémentés de coeurs en gif animés et de photos d'écureuils espiègles.  En somme, plus de lecteurs potentiels que ne vous aurait apporté une édition en papier, et tout cela sans bourse délier, tout en préservant les arbres de la forêt. Forêt dans laquelle vous pourrez ainsi continuer à vous promener, en quête de cui-cui d'oiseaux et d'inspiration.
     

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 19 Mai 2007 à 12:29
    "Je préfère continuer à raconter des conneries plutôt que de me mettre à réfléchir avant de parler" - Philippe Candeloro
    2
    Samedi 19 Mai 2007 à 12:36
    Ah, voilà enfin exprimée une réalité dont certains avaient l'audace de douter. Francis! Quel poète! Vrai, quand j'entends ses textes magnifiques, les larmes me viennent aux yeux (à condition que Florent Pany ne soit pas passé avant, car là, il y a conflit de loyauté!). Je vous laisse un petit lien : http://www.tiretalangue.com/
    3
    Samedi 19 Mai 2007 à 14:25
    Dông Phong
    Merci infiniment, Aloysius, d'avoir parlé de nous les dinosaures ! Mais louons la démocratie française qui permet aux dinosaures de remuer la tête et la queue sur tout et sur rien. Et versons une larme pour des poètes d'un pays que je connais bien qui ne peuvent rêver de la lune et du vent qu'à travers des barreaux. Bien amicalement, Dông Phong
    4
    Samedi 19 Mai 2007 à 17:30
    KUNDERA
    Je partage votre vision des choses. toutefois, j'aimerais tout de même nuancer. Il est vrai que la pléthore des publications littéraire ou plutôt des cochonneries litteraires est une réalité. mais, soyons serieux, qui se rappelera de Francis Lallane dans les années voire même dans les mois à venir.La vérité est que au milieu de tout ce show spécifique à notre siécle, des ecrivains et des oeuvres continues à nous faire réver, à nous émouvoir et nous marquer durablement. vive la littérature!
    5
    Dimanche 20 Mai 2007 à 14:20
    Magnifique!!! Je comprends enfin deux choses : * Pourquoi il y a peu de vente de livrespoétiques contemporains. * Pourquoi fleurissent des poésies étranges sur internet. Et je suis désormais enfin convaincue de ne JAMAIS devoir tenter de faire publier mes vieilles poésies d'ados, non, JAMAIS! Merci le XXIème siècle. Merci Aloylsus. Merci les chats!
    6
    Dimanche 20 Mai 2007 à 19:04
    Marc Galan, non-écri
    Les poésies que je peux lire sur le Net sont en effet, à de rares exceptions près, ni écrites, ni à écrire. Mais les sites de poésie sont, curieusement, fort fréquentés. Et le phénomène n'est pas que français. Le site http://www.poetrypoem.com, sorte de portail pour poète, est très fréquenté. D'après plusieurs amis anglophone, il y aurait dedans des poètes de qualité. Pourquoi pas ? Petite erreur de maître Aloysus : la seule réponse que vous recevrez jamais. Je crois qu'écrire "ne recevrez jamais" donne un tout autre sens. Mais peut-être plus près de la réalité, à savoir que vous ne recevrez jamais de réponse. Je connais peu de poètes. A part les poètes liés au CNL et qui vivent très bien de diverses conférences et subventions, je n'en ai rencontré qu'un qui s'en sorte, grâce à des mécénats privés et une reconnaissance à l'étranger, où il est salué (Dr honoris causa d'universités). Une exception qui confirme la règle.
    7
    Mardi 22 Mai 2007 à 09:49
    yvon doubey
    He ! Ho ! Je croyais que ce blog s'intitulait "comment écrire un roman !"... pas "comment écrire de la poésie" ! N'importe nawak ! comme dirait le garçon handicapé (il n'a qu'un seul doigt à la main droite) dont nous avons fait le connaissance ici même, au chapitre "les blogs". Sans rire Aloysius, vous vous égarez. Donnez-nous vos précieux conseils pour écrire un roman qui cartonne, un best seller que Spielberg remarquera etc... Ne tombez surtout pas dans le "j'écris n'importe quoi dans ma cuisine le soir et je voudrais à tout prix que cela soit édité". Pourquoi un journal intime tant que vous y êtes ! Un livre de cuisine ! Un recueil de chansons de Jean-Jacques Goldman ou des fiche de Monsieur Cinema ! Vous qui êtes à la litterature ce qu'Alain Minc est à l'économie, c'est-à-dire un type qui a éssuyé tellement d'échecs qu'il peut bien donner des conseils aux autres, continuez à éclairer nos plumes grattant dans la nuit de vos avis éclairés. Guidez-nous vers le Prix Goncours !
    8
    Mardi 22 Mai 2007 à 11:58
    Bon_sens_ne_saurait_
    Très drôle ! Du grand Aloysius ! Le joyau de ce post "vos prises de position sont souvent radicales et audacieuses : par exemple, vous êtes résolument contre la guerre." restera gravé dans ma mémoire. Un parfait remontant en cas de déprime :)
    9
    PP
    Mercredi 23 Mai 2007 à 14:53
    PP
    Touché ! Pourtant, en se promenant sur le net, on fait parfois de jolies trouvailles (et je ne parle pas de mes méchants calembours).
    10
    Samedi 26 Mai 2007 à 16:01
    alaligne
    Bon week-end de pentecôte... Bises, Alaligne
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    11
    Mardi 12 Juin 2007 à 09:23
    Orly
    DEPOLLUER LA PLANETE Paroles et musique : Francis Lalanne Version du 21 septembre 2006 A Stéphane Deschamps Maintenant qu’on a inventé Des moteurs qui nous font rouler Des voitures à l’électricité Maint’nant que l’on sait comment Les faire marcher Qu’est-ce qu’on attend Pour les Mettre sur le marché Est-ce qu’on attend le OK (au quai) Du lobby pétrolier Ou bien le KO (chaos) Pour se décider enfin à y aller A tout dépolluer Aujourd’hui qu’est-ce qui devrait Gouverner la terre L’intérêt particulier Ou l’intérêt Planétaire Aujourd’hui qu’est-ce qui devrait Gouverner les gens Est-ce que c’est l’argent Non Alors qu’est-ce qu’on attend (bis) Qu’est ce qu’on attend pour prendre les manettes Pour faire place nette Et pour dépolluer la planète Combien de temps va-t-on laisser Les rois pollueurs Nous fair’croir’ qu’on ne peut rien changer Nous fair’mal et nous fair’peur Juste pour fair’leur beurre Pourquoi ne pas faire avec L’énergie du ceil Ce qui se défait avec L’énergie artificielle Une femme blanche (Olivia Newton John) Faire que ce monde existe aussi pour nos enfants Quoi de plus urgent Rien Alors qu’est-ce qu’on attend Alors qu’est-ce qu’on attend REFRAIN Qu’est-ce qu’on attend pour prendre les manettes Pour faire place nette Et pour dépolluer la planète Maintenant qu’on sait faire Ce que faisait l’énergie nucléaire Avec l’énergie solaire Qu’on sait faire avec l’énergie du vent Tout ce qu’on faisait avec les central’atomiqu’avant Maint’nant que l’on sait pour avoir tout ce qu’il nous faut Se servir des énergies qui n’ont pas de défaut Qui nous viennent d’en haut A part lutter pour la paix Contre la misère Quelle autre priorité que la santé de la terre Une femme noire (Gloria Gaynor) C’est à dépolluer qu’il nous faut maintenant Mettre notre argent Oui Car il est encore temps (bis) Oui encore temps de prendre les manettes De faire place nette Pour dépolluer la planète Le super au colza le diesel au tournesol Plus besoin de pétrole Maint’nant qu’on sait faire’ du bioéthanol Plus besoin de pétrole On peut remplir un barril En cultivant sa terre On peut vivre tranquille Suffit de changer L’or noir en or vert L’or noir contre l’or vert Une terre qui tourne Au soleil à l’eau et au vent On veut des bio énergies Maint’nant on veut des biocarburants Alors qu’est-ce qu’on attend Qu’est-ce qu’on attend Qu’est-ce qu’on attend pour prendre les manettes Pour faire place nette Et pour dépolluer la planète Qu’est-ce qu’on attend Pour faire place nette Et pour dépolluer la planète Quelqu'un à quelque chose à redire après ça?!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :-D
    12
    Vendredi 15 Juin 2007 à 20:08
    Sandrine
    Bonjour Aloysius et confuse en même temps lors d'une première visite de trouver ce premier article sur la poésie que je trouve injuste quoiqu'avec un fond de vérité. Mais quelle sévérité à l'égard du poète, presque moqueuse ! Les arbres, les rivières, les coucous et Lalanne... Vraiment est-ce tout ce que la poésie évoque pour vous . On ne parle bien que de ce que l'on aime... vous a -t-elle blessé, à l'ombre d'un grand chêne ? (sourires) Aucune agressivité, de l'humour simplement... Je crois en l'amour des mots, je crois aux passions fulgurantes que déchaînent en moi les mots. Sans arbres, sans marguerites, sans sensibilité exacerbée... Je pense que l'on ne peut pas vivre de ses mots en poésie, mais je sais que les mots me font vivre... Alors, ne serait-ce qu'une douce thérapie ou un instant de répit, la poésie n'a-t-elle pas d'autres lettres de noblesse que celles que vous décrivez sur ton presque blasé ? Je reviendrai Aloysius, tant pis pour vous et l'apprenti poète qui dort au fond de moi s'exprimera toujours avec passion et sincérité. Enchantée de cette première visite, j'espère qu'il en sera de même pour vous (sourires) à bientôt Sandrine
    13
    Jeudi 21 Juin 2007 à 21:18
    Jonavin
    Bonsoir, Oui, il doit exister sur certains blogs de bien belles choses. J'aime comme beaucoup farfouiller, regarder, apprendre sur le blog des autres. La poésie existe encore, Dieu merci... Jonavin
    14
    Samedi 23 Juin 2007 à 22:18
    peripherique
    pourquoi une filière concombre ???? je ne comprends pas bien le titre de cet article .... code fru
    15
    Lundi 25 Juin 2007 à 12:26
    Il n'y a pas de talent plus qu'un autre, tout est une question de style, de réflexion et d'écriture. Les lecteurs viennent apres.
    16
    Dimanche 1er Juillet 2007 à 19:01
    lasidonie
    "un coup de dés jamais n'abolira le hasard.." succulente lecture découverte au détour d'un chemin ...sans écureuil, sans cui cui. Je fais partie de ces incorrigibles faiseuses de vers sans prétention, mais contente des quelques pékin qui de temps à autre fréquente mes sombres jardins. Votre humour élégant est un délice.
    17
    Dimanche 1er Juillet 2007 à 19:11
    lasidonie
    Horreur et damnation ! corrigez svp : "Pékins qui fréquentent". Prendre le temps, est en tout point préférable à la précipitation...
    18
    Lundi 2 Juillet 2007 à 18:14
    Antoine
    Jusqu'ici j'avais ignoré qu'ils pussent Ces pauvres chats souffrir du typhus. :)
    19
    Vendredi 6 Juillet 2007 à 09:33
    dupinceau
    merci pour ces pages d'humour, je suis ravie... ok pour la poésie, le blog c'est le confort !!! j'y suis installée avec satisfaction !! je faisais des livres d'artiste... un boulot fou pour 20 livres vendus... éditeurs: néant !!! là 8300 pages lues en 3 mois ... le pied !!! enfin c'est une façon de dire... mon cerveau n'est pas là !!! amitiés
    20
    Samedi 1er Septembre 2007 à 15:08
    Nimrais
    Belle conception d'une réalité sournoise... une réalité chimérique qui blesse le poète qui puisant dans son coeur et son ame ces quelques prémices poétiques se sent en échec constant... Mais commes vous le dîtes si bien, il n'en reste pas moins qu'il subsiste toujours une lueur d'espoir (tel internet) qui permettra au malheureux une ressurection peut être plus prommetteuse... Mais ceci dit l'écrit ne passe t'elle point d'abord par l'amour d'une histoire, l'histoire qui de nos esprits s'ennivrent...? Merci pour cette lecture bénifique en tout point...
    21
    Vendredi 7 Septembre 2007 à 22:56
    Marc Galan
    Filière encombrée, certes, mais une fois qu'on sort des embouteillages : Nous sommes parti d Istanbul pour Douchanbe le mercredi 5 septembre a 20h45 avec Turkish Airlines. L avion etait bonde. Des delegues du monde entier s y trouvaient. Apres quetre heures de vol tres agreable nous somme arrive a Douchanbe vers 1 heures du matin. On a ete accueille comme VIP par tout un bataillon d employes tres elegants et tous cravates. L accueil fut formidable. Apres quelques breves formalites nous avons ete repartis de la maniere suivante les Occidentaux et les Ukrainiens dans la residence du President de la Republique = un lieu paradisiaque plein de fleurs et d arbres et des fontaines a chaque coin d allee. On m a donne un immense appartement avec toutes les commodites possibles et imaginables. Seul probleme il n y avait pas d ordinateurs dans la residence ou aumoins dans la partie ou nous etions installe. Le telephone portable de mon ami bulgare qui grace a moi etait installe comme moi dans la residence marchait mal. Aujourd hui j ai pu telephone pour la premiere fois en France juste pour 2 minutes. Le 6 septembre on s est repose on nous a fait visiter la ville. La ville est situee sur un plateau haut de 600 m au dessus du niveau de la mer. La cille est toute entiere plongee dans la verdure. Plusieurs fontaines decorent cette si agreable cite. Les maisons et les immeubles ne depassent pas les quatre etages. La plus belle chose que j aie vu ici ce sont les eleves et les etudiants tous sont habilles en pantalons noirs en chemise blanche et tous portent des cravates bleu marine. Tous sont beau et elegant les cheveux bien coupes. Une merveille cette splendide jeunesse tadjik. Une merveille. L apres midi on a visite le Musee National du Tadjikistan. On decouvre que les Tadjiks etaient les fondateurs de Boukhara et de Samarkand et que les Ouzbek qui aen ces temps etaient nomades s installerent dans cette partie de l empire Samanide. L URSS a partage ce territoire en deux republique Tadjikistan et Ouzbekistan privant les Tadjiks des deux grandes villes ou son nes des sommites comme Avicenne> Mevlana est ne aussi dans l ancien Tadjikistan etr de la sa famille est allee s installer a Bakh puis fuyant les Mongols en Anatolie ou elle fut protegee par les sultans seldjukides. On a visite ensuite le theatre national et l opera. Ensuite on a visite l Universite et deux ecoles sponsorisees par le gouvernement turc. De cela je vous parlerai une fois a paris. Le soir j ai ete invite a la reunion des ecrivains et poetes du Tadjikistan. J etais le seule representant de France au colloque international Mevlana On m a accueilli avec beaucoup d honneur... Bien sûr, les claviers de ces pays étrangers n'ont pas d'accent, mais finalement, à part ce petit inconvénient, le récit de cette petite escapade culturelle donne envie d'être poète. Reste ensuite, bien sûr, a être reconnu.
    22
    Vendredi 21 Septembre 2007 à 11:03
    firma
    J'ai pas tout compris au site que vous indiquez dans votre
    23
    Mercredi 12 Mars 2008 à 09:49
    Ha! ha! ha! Ouf... pardon pour ce petit élan d'hilarité intempestif, mais j'ai vraiment bien ri en lisant ce sacré texte, et j'ai voulu le retranscrire ici, car un rire non partagé c'est comme un soufflé qui retombe. Notez, c'est peut-être un rire un peu jaune, car découvrir ainsi que l'on n'est pas seul et unique, ça ne fait pas toujours très plaisir. A part Francis Lalanne, je me retrouve tant dans votre description de l'aspirant-poète que c'en est tout-à-fait vexant. Je crois avoir ressenti quelque chose de proche la première fois que j'ai lu du Proust. En tout cas moi aussi j'ai fini par cèder aux sirènes du blog comme moyen de m'épancher en toute impunité, avec l'espoir de récolter ici et là quelques avis compatissant sur mes productions... et advienne que pourra! Pour le moment je n'en suis qu'aux prémices, à quelques balbutiements... et à ma première intervention dans la blogosphère, ici, maintenant! Peut-être le début d'une belle aventure? Ça reste à voir...
    24
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 10:41
    dupinceau
    merci pour votre visite, j'ai arrêté "les" essais de blogs poésie !!! cela n'interesse personne ! la philosophie encore moins ... alors je voyage en photos, là c'est comme la télé on regarde, on part, on ne dit rien !!! et si j'arrête ? il faudra combien de temps pour qu'on m'oublie? huit jours ?
    25
    Samedi 30 Août 2008 à 02:53
    suzanne walther-siks
    Re: la poésie publiée sur le net Il est agréable de se savoir lu mais on aimerait savoir par qui et surtout connaître qui assurera la relève au XXI iéme siècle. Comment arriver à identifier les écrits qui ont vraiment une valeur littéraire ? Je suis réellement déçue par la médiocrité qui prédomine dans tout ce que je lis. Comment redonner à cette forme littéraire l'espace qu'elle devrait occuper à la télévision? Les téléspectateurs sont initiés à apprécier la musique et celle-ci a heureusement une relève assurée.Il devrait en être de même pour la poésie. Amicales pensées. Suzanne W-S
    26
    salamone
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    salamone
    M. Chabossot bonsoir, Point de commentaire... A l'ombre du tombeau, dommage. M Nimrais, Même si parfois on se laisse emporter par... la pauvre, le pauvre, les malheureux ; souvant je me corrige et j'essaie de ne pas trop utiliser ces mots utiles, certes! mais pas pour des êtres bien portants. Votre analyse est juste et plaisante... "mais internet" tout un chacun l'utilise. Après tout, n'est-ce pas Dieu qui l'inspira.
    27
    Sam
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Bonjour, Votre plume est aussi tordante que délicate. Un petit souhait : augmentez le corps des lettres en commentaires, on s'y ruine les yeux...
    28
    salamone
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    salamone
    je suis desolé! je n'ai pas corrigé les fautes de français durant la saisie, dans mon poème...A l'ombre du tombeau La couche de terre dès l'aube venue sera vide de sa substance tel un ver... Et non sa sa substance Et Adam Eve Le Nil Moïse ou alors l'indicible Néant lui raconteront sa vie... Et non l'indisiple Néant Soyez indulgent je ne suis pas allé à l'école en France, et puis j'avoue qu'il n'est pas facile d'écrire lorsque l'oeil devient larmoyant. Bonne soirée, Giuseppe.
    29
    Balcony
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Balcony
    J'ai fait une expérience amusante au cours d'une soirée culturelle (public jeune Bac +3, en moyenne). J'ai présenté 10 poésies, 5 inédites de poètes découverts sur le Net, 5 tirées d'une anthologie de la poésie française du XXème siècle (donc, en principe, du haut de gamme). Le tout, bien sûr, sans nom d'auteur, uniquement des numéros. Et je leur ai demandé de les classer. Les deux premiers ont été Genet et Senac... mais ensuite, des inédits du 3ème au 6ème, ainsi que le 8ème. Le 7ème, 9ème et 10ème étant des noms plutôt connus et occupant dans la hiérarchie des lettres des postes enviés. Ce n'est qu'une expérience,mais instructive.
    30
    salamone
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    salamone
    Bonjour M. Aloysius, Votre analyse sur les poètes du XXIeme siècle vous semble bonne, qu'il en soit ainsi. Vous aimez les poètes disparus, vous leur faites un grand honneur. Votre choix est louable, mais savez-vous que vous aussi vous êtes un poète sans vouloir vous l'avouer. On aime tous en général parler des oeuvres qui ont été accomplies par les hommes qui ont vécu jadis. Peut-être est ce du à la peur que nous avons d'affronter notre futur, car il nous conduit inéluctablement vers la Mort. A l'ombre du tombeau La lumière viendra et voudra entrer chaque jour dans la demeure Jusqu'à ce que cette odeur nauséabonde s'épuise et meurt Et qu'il n'y ait plus d'habit de chair et ne reste que les os la dentition sera mise à nu férmé sans plus de force sans dire un mot Des métamorphoses s'en suivront avant que l'absence y demeure Car à l'ombre du tombeau on y vit mais très vite on y meurt Et si là le sombre vit caché il ne laisse aucune place aux indécis Ô ambre d'une peau dispérsée sur sa glaise et qui engendre encore la vie Aux rythmes des gouttes qui se brisent et tombent dans son unique univers La couche de terre dès l'aube venue sera vide sa sa substance tel un ver Tout près de la tombe on fera la fête on la contemplera le jour et la nuit Et le tambour résonant au vent sous le poitrail ouvert finira dans l'oubli Là-haut tant de nuits se battront entre elles mais n'auront pas d'ennemie Elle pourront s'adonner au spéctable tout en prenant par à la vie Et seulement lorsque la fatigue ou la clarté viendra se poser sur le caveau Qu'elles entreront combler et en silence à l'ombre du tombeau L'âme verra dépérir le corps et d'amour restera là seule durant des heures Là sous son étoffe noire blottie aux lambeaux de chair et tout en pleurs Adam Eve Le Nil Moïse ou l'indiciple Néant lui raconteront sa vie Puis en entrant dans la demeure la guideront vers le Dieu ou le Saint-Esprit Les soirées d'automne étaleront sur le tombeau tout un tapis de feuilles L'hiver s'en suivra et le couvrira de neige et d'épaisse glace de deuil Lorsque le printemps viendra quelques papillons butineront son aire Et l'été le chauffera si fort qu'il voudra s'ouvrir pour entrevoir la lumière Là à l'ombre du tombeau s'éternisera le corps sous des bouquets secs Eux aussi sans vie et couvert de règnes invisibles et de silence de métèque Q'est-ce donc que le bruit? Ô qu'est-ce donc que ces fracas burlesques? Sous la pierre on y dort! sous le béton on ne contemple plus le dantesque! Et me voilà dans ce cimetière cherchant Apollinaire Edith Piaf la misère Me voilà en larme sur les pentes du Père Lachaise où des âmes errent Des hommes à la stature glorieuse des femmes aux intentions pieuses Mon Dieu à l'ombre des tombeaux chapelles en ruine et détresse porteuse. Le 7 mai 2007 Bien amicalement, Salamone Giuseppe Aux poètes d'hier, d'aujourd'hui et de demain.
    31
    elo L
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    elo L
    On sent comme du Tom Sharpe en vous. Oui c'est un énorme compliment. Mais faites-le sortir tout de même, c'est inconvenant. :)
    32
    Marine
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Marine
    Merci de m'avoir fait autant rire, j'en avais bien besoin ! C'est juste à se tordre de rire !
    33
    Yannick Millette
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Yannick Millette
    Humm...Cela est fort intéressant que de parcourir un site pareil! Dans commentaire, moi je hisse...je hisse, la voici...la question encore toute écumeuse qui fait de mes vingt-sept ans d'existance en sol terrestre un curieux scribouillard agissant sous l'empire de la lenteur, mais je n'ai toujours pas prononçé un seul mot de ma question, ho hisse...hisse...hisse...la voici, je crois; que fait-on des désireux de ma sorte qui éprouvent une "sur-constance" sur le fil de leur esprit et qui par-cela même ont peine à faire évoluer leurs idées ainsi qu'à structurer phrase après phrase à ce qu'elles s'emboîtent le plus admirablement du monde, ou du moins un peu mieux que passablement? Que fait-on alors qu'il ne s'agit pas d'une affaire de patience mais plutôt d'un trouble relevant de ma neurologie et me fesant souffrir abruptement de la fixation? Moi aussi, je rêve un jour de publier et de recevoir en plein coeur la nette sensation que mes écrits aient à voir avec quelques transfigurations, quelques crispations-pour-le-bien de l'histoire, laquelle ne sera déjà plus contemporaine demain. Moi aussi alors que je ne suis encore qu'à la recherche du "contenu" vallable lié à l'appareil identitaire qui me définit. Moi aussi suis de ceux-là qui se rebuttent à tout éveil quotidien sans n'avoir idée quelle veine prendra ma destinée...je veux dire, ma destinée littéraire. Il ne m'émane encore que des visions mal balbutiées, vous savez...telle une selections de vies futures auxquelles on ne saurait se vouer autrement que par de multiples gribouillis jusqu'à ce que l'un d'eux sème définitivement. Brièvement, ma question se résumerait également par; croiriez-vous, vous qui, perché je-ne-sais-trop-où, et qui savez, croiriez-vous un seul instant que je pourrais puplier si ma tendance ne tenait qu'à cela? Ç'est que toutefois je l'espère. ...puis merci bien d'avoir égaré un peu de vos instants ici.
    34
    robert dorazi
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    robert dorazi
    Plutot deprimant ce post. Pourtant Brassens, Brel et Ferre bien sur ont fait decouvrir la poesie a quelques millions d'auditeurs (dont je suis). Ferre a meme chante (faisant dire a Barclay) quelque chose comme "Monsieur Ferre, si vous me faites un beau succes, je suis pas chien et pour le meme prix je prend verlaine et puis Rimbaud (je cite de memoire, les paroles etaient legerement differentes) mais la solution est la. Si, pour publier de la poesie, il faut en meme temps publier des textes beaucoup plus terre a terre, pourquoi pas. Il faut savoir louvoyer quand il le faut.
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