• Incroyable mais vrai : un diplôme pour devenir écrivain !

    Fureter sur le net présente un indéniable intérêt : on y apprend des choses folles. Par exemple, je viens de découvrir que pour devenir un auteur à succès, le talent d’écriture (et une certaine chance) ne suffisait pas. Que dis-je ? C’est même tout à fait superflu.
    Non, le plus important, c’est d’obtenir un « diplôme en rédaction » moyennant la réussite à certains examens (qu’on imagine redoutable) et accessoirement la modique somme de 689 euros (payable en 12 fois – on a les soucis des petits budgets). Au risque d’en décevoir plus d’un (qui commençaient à tailler leurs crayons en vue de les passer au plus vite, ces fameux examens) je ne fournirai pas l’adresse du site qui se propose de vous ouvrir les portes du paradis à si bon compte, si l’on peut dire. Loin de moi l’idée de vous priver d’un tel bonheur, mais je n’ai aucune envie qu’une meute d’avocats aux dents aiguisées comme des lames de guillotine ne me tombent dessus sous le fallacieux prétexte que, par quelques pernicieuses remarques habilement disséminées au gré de ma prose, j’aurais attenté à l’intégrité morale du fameux site, par ailleurs en tout point remarquable.
    Sachez toutefois qu’il suffit de taper dans un célèbre moteur de recherche les mots « Comment devenir un brillant écrivain » (eh oui ! Le monde est petit) pour que la fameuse chose apparaisse dans toute sa splendeur, à la seule position qui lui revient de droit : la première.
    Mais entrons plutôt dans le vif du sujet : que nous propose ce site ? Un cours de rédaction, astucieusement divisé en quatre modules visiblement plus excitants les uns que les autres (pour vous donner une idée, le premier module se nomme « introduction »). Mais ce n’est pas tout ! Au cours des cours (oui, je sais, l’expression est un peu lourde, mais je n’ai pas encore eu le temps de m’inscrire) l’heureux abonné recevra de merveilleux cadeaux, dont le plus frappant reste sans doute « le cartable rigide pour vos leçons » qui doit vraisemblablement représenter 90% du prix demandé à l’auteur avide de succès.
    Poursuivons notre voyage au pays des écrivains riches et célèbres grâce à un diplôme et allons batifoler gaiement du côté du « Mot de la directrice ».
    D’entrée de jeu, notre amie pose la seule question qui mérite d’être posée : « Vous êtes-vous déjà demandé s'il vous était possible de gagner de l’argent avec votre stylo ? » Fichtre, voilà un questionnement direct et franc du collier qui amène à réfléchir. Voyons, je me souviens de la fois où, installé sur un trottoir passant de la ville de Vierzon, j’ai tenté, un peu à la manière des charmeurs de serpents, de faire onduler mon stylo au son de ma flûte à six trous, dans le but plus ou moins avoué de récolter quelques piécettes afin de me rincer le gosier au troquet du coin. Résultat : je suis resté désespérément à jeun, et ai terminé ma soirée au poste en compagnie de personnes qui ne l’étaient guère. Donc, oui, j’ai déjà essayé, mais je ne suis pas sûr de vouloir recommencer. Mais aussitôt la directrice de me rassurer : « Pas besoin d'être exceptionnellement doué, intelligent ou de connaître sa langue à fond. » Voilà une excellente nouvelle ! Je me reconnais pour ma part totalement dans ce portrait-robot, et je suis bien certain de ne pas être le seul (n’est-ce pas ?).
    Le cœur léger, je m’en vais à présent faire un tour du côté des « commentaires des étudiants », ces gens donc, qui en échange d’une minuscule poignée d’euros, sont devenus du jour au lendemain des auteurs à succès. Et là c’est une véritable ribambelle de winners qui défilent sous nos yeux ébahis. Tenez, il y a par exemple Christel Benoît (comment ? vous ne connaissez pas Christel Benoît ? Votre mauvaise fois me révulse !) qui nous compte dans un style luxuriant l’orgasme qui l’a traversée de la tête au pied lorsqu’elle a appris que le magazine (tenez-vous bien) « Filles d’aujourd’hui » allait publier –dans un délai qui reste incertain – son récit « Ma chasse aux souvenirs ».
    Bon, il y en a une pleine page dans le même genre, que des auteurs célèbres qui se perdent en congratulations pour cette mirifique école du succès. Tenez, encore une : Célestine Turcotte (il faut absolument jeter un œil sur la photo) : « Mon objectif a été atteint. J'ai publié comme pigiste pour une revue.» Il est clair que cette école vous aide à concrétiser vos rêves les plus fous.
    Précisons que vous avez le droit, pour le même prix, à un suivi personnalisé dispensé par des tuteurs qui vous soutiennent et vous conseillent dans vos efforts. Mais qui sont ces professeurs détennant le fabuleux pouvoir de créer des auteurs à succès ? On imagine évidemment des stars internationales de l’écriture comme, je ne sais pas moi, Guillaume Musso, ou Marc Lévy, pas moins. Bon, disons-le franchement : au premier coup d’œil, la liste des stars internationales laisse un peu perplexe. Lorsqu’on clique sur la bio de chacun d’eux, on apprend par exemple que Sylvie Vézina a écrit « huit titres d'une collection abordant les problèmes de santé de façon naturelle, en plus de trois livres de recettes. »
    Oui, bon, très bien…
    On découvre par ailleurs que Claire Lang a gagné « le concours de nouvelles du Village du Livre de Fontenoy-la-Joûte en 2001 ».
    Oui, pas mal….
    On note encore que Chantal Haupt « s'intéresse à de nombreux secteurs intellectuels : elle est auteure de poèmes, de nouvelles et de romans (par exemple Le Pouvoir des eaux, ou les Tulipes d’Istanbul, parus en France »)
    Le pouvoir des eaux... C’est en effet assez bluffant.
    Quant à Pierre Baril, c’est le « big boss multimédia » de la boîte , qu’on en juge : « Depuis plus de 30 ans, Pierre fait carrière dans le monde journalistique et de l'écriture. Critique d'Art au journal Le Nouvelliste, réalisateur à la télévision au Québec et à Radio-Canada international, son conte pour tous, Camille, l'enfant à l'arbre a été salué par la critique. »
    Je ne sais pas pour vous, mais moi, à ce moment précis, j’ai sorti mon carnet de chèques. (Précisons toutefois qu’une recherche minutieuse sur le net aboutit bien à un Pierre Baril, artiste peintre de son état... Quant au fameuxconte salué par la critique, impossible d'y trouver la moindre allusion. Ce qui prouve quoi ? Ce qui prouve tout simplement que les tuteurs de cette sympathique école sont dotés d’une modestie qui force littéralement le respect. Prenez-en un peu de la graine , bande de petits prétentieux !)
     

    Très bien… Je suppose à présent que vous savez précisément ce qu’il vous reste à faire… 

    (Soyez gentil : j’aimerai tellement qu’un auteur à succès, ne serait qu’un, je ne suis pas difficile, fréquente enfin ce blog.)

    hugo.jpg






















    Si j'aurais su, je m'aurais pas cassé la nénétte et je m'aurais inscrit.

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 11 Décembre 2007 à 20:23
    K.Rine
    Taratata très cher ! ^^ Avouez-le : ce qui vous rend un brin sarcastique (mais toujours aussi drôle !) dans cet article, c'est que ce site peu fréquentable, et certainement par trop fréquenté, vous a volé la première ligne chez Google ! Ah ah ! Bas les masques ! :D ;)
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    2
    Mardi 11 Décembre 2007 à 20:59
    Lois de Murphy
    Excellent ! Et tu dis vrai, en première ligne chez Google ! :o))
    3
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 07:59
    Marc
    Me voici, me voici, moi l'auteur célèbre sur ton blog. Là tu te dis "Et si c'était vrai"
    4
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 11:59
    Vagant
    En effet, il y a du vrai dans le portrait robot de la directrice : « la seule question qui mérité d’être posée ». Mr Chabossot, vous n’avez pas honte ? ;) Bon, je vais publier une nouvelle chez Lulu et j’ouvre mon école d’érotisme, mouarf !
    5
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 16:05
    Justin Hurle
    Mon cher Maître, A la lecture ô combien amusante de votre billet m'est venue la question suivante : Pourquoi ?... Pourquoi donc avez-vous tapé de vos doigts boudinés sur votre clavier "Comment devenir un brillant écrivain ?..." Et, du reste, pourquoi demander à un brillantissime auteur - pardon ! écrivain ! - de visiter votre blog ? N'avez-vous pas été publier, déjà ?... Genre... : Souvent, j'ai envie de me révolter..." ou encore : "C'est l'histoire de totaux" que je m'apprête à lire d'ailleurs... Allez ! Cher maître lettré, je suis sûr qu'un écrivain discret fréquente votre tuyau...
    6
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 19:44
    Patricia Parry
    Cher Monsieur C, c'est vous le premier et nul autre sur le célèbre moteur de recherche...
    7
    Mercredi 12 Décembre 2007 à 19:47
    Patricia Parry
    ça y est! J'ai trouvé Célestine! Magnifique!
    8
    Jeudi 13 Décembre 2007 à 09:04
    Dakota
    Mais voyons cher Môssieur, nous sommes nombreux, petits écrivaillons reconnus ou non, qui fréquentons votre blog... Soyez-en sûr!! Et le pire, c'est qu'on aime çà !!!!!!!
    9
    Jeudi 13 Décembre 2007 à 17:14
    Cher Aloysius Chabossot, Ce que vous racontez de cette école est fort amusant. Toutefois, je tiens à dire qu'il existe au moins une école d'écriture sérieuse. Elle offre des cours dispensés par des écrivains de renom, délivre un diplôme qui a permis à plusieurs écrivains de se faire publier, certains sont même devenus des nouvelles célébrités du monde littéraire! Seul inconvénient: Cette école se trouve en Allemagne et s'adresse aux germanophones... Il s'agit du Literaturinstitut de Leipzig où ont enseigné Sten Nadolny, Norbert Hummelt et d'autres écrivains contemporains reconnus (vous ne les connaissez peut-être pas, mais croyez-moi sur parole). Juli Zeh, dont on peut lire des oeuvres traduites en français, est issue de cette école. Pour la petite histoire, cette aventure a commencé au temps de la RDA. C'était l'Institut Johannes R. Becher, la plupart des écrivains qui ont compté dans l'après-guerre y avaient étudié. Après la chute du mur, il a été fermé, puis rouvert et débarrassé de l'idéologie socialiste. Il existe une sélection à l'entrée (sans parler du financement du cursus): Il faut envoyer des extraits de ses textes, la proportion de candidatures retenues doit à mon avis pas excéder les 5%. En revanche, on a par la suite droit à des séminaires de Littérature, de Technique d'Ecriture, à des Travaux Dirigés, tout cela pour préparer un travail de fin d'études: Un récit, peut-être aussi un recueil de poèmes ou une pièce de théâtre, je ne sais plus. Bien sûr, le succès littéraire n'est pas garanti. Ni même la publication. Selon certains journalistes, le style des écrivains diplômés est efficace, sobre, personnel bien sûr, mais on y reconnaît un ton, une marque de fabrique. L'institut uniformiserait-il l'expression littéraire? C'est une question à laquelle je ne puis répondre. Quel intérêt de parler de tout ça? Un écrivain en herbe très déterminé pourrait être tenté d'apprendre l'allemand, de décrocher le dipmôme et de jouer ensuite d'une image d'écrivain français exilé ayant choisi l'Outre-Rhin par affinité: ça pourrait intéresser les journalistes! (Pour moi, c'est malheureusement trop cher...)
    10
    Vendredi 14 Décembre 2007 à 23:39
    David
    Et moi? J'ai eu un 15 sur 20 en rédaction en cinquième, à votre avis je peux postuler? Je peux me considérer comme un écrivain célèbre? Nan, c'est pas pour moi que je demande, c'est pour ma mère. Déjà que je suis le seul à avoir le bac dans la famille...
    11
    Vendredi 14 Décembre 2007 à 23:52
    fee_line
    Je viens de recevoir aujourd'hui une réponse négative d'un éditeur. Heureusement, maintenant, je SAIS pourquoi !... Merci pour les rires !
    12
    Vendredi 28 Décembre 2007 à 22:12
    Bloups
    Chouette, je vais de ce pas m'inscrire avec mes étrennes, c'est le Père Noël qui va être content. Dites moi, les "écrivains brillants", ils écrivent tous pour l'argent? Parce que du coup, ça me rendrait l'exercice littéraire bien plus aisé. Un peu de chair, de coke, et de politiquement incorrect, et zou, en route pour le Goncourt. Ironie mise à part, je vous souhaite une bonne continuation.
    13
    Jeudi 17 Janvier 2008 à 16:12
    Bruno.M
    Voilà un site absolument formidable ! Vraiment, moi j'y crois à fond ! J'en connais des tas, moi, des romanciers à succès qui ont publié à compte d'auteurs. Juste après avoir obtenu haut la main le précieux diplôme. Ah oui, oui, moi j'y crois. Les éditeurs, eux... C'est moins évident.
    14
    Mardi 19 Février 2008 à 23:01
    Un écrivain qui écri
    bonjour, je viens de lire cet article qui ma fois est intéressant, je suis écrivain mais je n'ai pas encore le grand succès. et s'il suffisait de faire ce concours je ne le ferai pas pour la bonne raison que les meilleures écrivains n'ont pas forcément ce diplôme. et que si la reconnaissance était basé sur ce diplome ce serait d'un ridicule. votre blog est assez interessant, je vous invite a venir dans la communauté "une plume d'écrivains dirigée par moi-même; car bon nombre de vos articles vont surement intéressés les membres de cette communauté. merci de votre collaboration, Sébastien Cauchois, "A quelques pas de l'enfance".
    15
    Samedi 19 Décembre 2009 à 16:42
    déguisement princess
    Bonjour
    Je recherche un ecrivain de contes pour enfants pour notre site internet.
    Connaitriez vous des personnes interessées ?
    Merci
    16
    Passerby
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Passerby
    M. Chaboussot,

    Il s'agit d'une critique, parue en 1995 dans un journal d'Ottawa, du conte « salué par la critique » de Pierre Baril, Pierre Baril étant celui que vous qualifiez de « Big Boss multimédia de la boîte ».

    Extrait de votre note :

    « Précisons toutefois qu’une recherche minutieuse sur le net aboutit bien à un Pierre Baril, artiste peintre de son état... Quant au fameux conte salué par la critique, impossible d'y trouver la moindre allusion. Ce qui prouve quoi ? Ce qui prouve tout simplement que les tuteurs de cette sympathique école sont dotés d’une modestie qui force littéralement le respect. »

    Je pourrai par ailleurs peut-être servir de cobaye et chercher à obtenir ce diplôme en rédaction afin de vérifier s'il me permettra de laisser des commentaires plus limpides. Rassurez-vous toutefois, je ne compte pas insister plus longtemps mais plutôt continuer à apprécier vos écrits de façon plus discrète.
    17
    Passerby
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Passerby
    (Texte précédent extrait de : Les jeunes aussi ont une conscience - Lemery, Marthe... Le Droit, Arts et spectacles, samedi, 4 février 1995, p. A14)... Les commentaires multiples étant causés par une maladaresse de ma part en voulant effectuer mes copier-coller (désolé...)
    18
    Passerby
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Passerby
    Camille, l'enfant à l'arbre

    Une nouvelle maison d'édition outaouaise vient de lancer sur le marché son premier roman, lui-aussi empreint d'un beau message humaniste. Ouvrons d'abord une parenthèse pour saluer bien haut cette initiative périlleuse de la part des deux fondateurs de «La vache volante», nom donné à leur petite maison par Robert Pellerin et Robert Vienneau, de Hull, fin de la parenthèse... Écrit par Pierre Baril, Camille, l'enfant à l'arbre est un petit album illustré de 32 pages au ton, ma foi, assez touchant, sur l'attachement d'une fillette quadraplégique envers un érable de sa cour.

    Cet arbre est son unique confident, son soutien, son copain de jeu. Aussi, sa disparition plongera-t-elle la fillette dans un abîme de désespoir. Avec le temps, elle découvrira que même mort, l'arbre continue à vivre, dans son coeur d'abord, mais aussi dans la chaleur que ses bûches diffusent, dans le papier réalisé à partir de ses fibres.

    Belle parabole sur la vie qui se poursuit au-delà de la mort, le récit de Pierre Baril souffre toutefois d'une surcharge d'images, pas toujours heureuses, trop souvent superflues, qui réduisent la force du texte et viennent entraver sa fluidité.

    Épuré, simplifié, ce texte-là aurait été une perle.

    Il se contente d'être un diamant mal poli.
    19
    Passerby
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Passerby
    Après plus de 15 mois d'incessantes recherches, j'ai finalement retrouvé une trace de Camille, l'enfant à l'arbre, dans les archives d'un quotidien francophone d'Ottawa. Voici :
    20
    Dimitri
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Dimitri
    Oseriez-vous oublier cette grandeur d'âme totalement désintéressée qui leur dicte de rembourser l'inscription si l'heureux bénéficiaire se plante lamentablement (ce qui ne leur est jamais arrivé!) ??? Allons Monsieur, vous ne pouvez comprendre cette secte qui prend la vie pour un conte de fée (et surtout les gens pour des cons!!!). Merci pour cette critique bien trouvée, elle m'a bien fait rire et me rassure: des gens ne tomberont peut-être pas dans le paneaux grâce à vous!
    21
    lulu
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    lulu
    salut je voudrai devenir ecrivain j'ai 15 ans et bocoup dimagination j'écrit depuis lage de 10 ans voila jaimerai savoir comment on peut se faire connaitre grace a ce quon ecrit comment on peut le faire publier ? merci mon msn lagothicdu59@hotmail.fr
    22
    sophie
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    J'ai omis de préciser que je suis très heureuse d'avoir trouvé ce site, merci beaucoup d'y publier autant d'articles interressants.
    23
    sophie
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Bonjour, je cherchais des informations sur le web lorsque,j'ai eu la chance de tomber sur votre blog. Je n'ai pas encore eu le temps d'en découvrir toutes les pages,mais compte tenu de ce que je viens de lire, je pense que je vais me garder un peu de votre humour peu commun(malheureusement) pour le reste de la semaine. Comme une sorte de shoot ponctuel (pardon pour la comparaison douteuse...) Je m'interroge êtes- vous un jeune doué dans l'art de la critique pertinante ou bien un homme ayant beaucoup d'experience dans le domaine de l'écriture et de la critique? Etes-vous Fredéric Beigbeder?
    24
    Angelique Eleanore
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Angelique Eleanore
    Dans la même trempe, certains sites ont l'extrême bonté d'accorder à nous, pauvres petits auteurs en quête de reconnaissance, la possibilité de voir notre manuscrit lu, corrigé (grammaire et orthographe hein, demandez pas la lune), mis en page, RElu (ces gens là sont fort soigneux) et mis en page (encore !) en PDF. Et tout ça pour quoi ? Pff, seulement 339 euros pour 150 pages ! (deux euros par page supplémentaires après hein, n'ayez pas l'ambition de faire un Harry Potter 6 ou autre !) Et, magie ! Pour 100 euros de plus, on vous fait une COUVERTURE ! On n'a vraiment aucune raison de ce plaindre =) Et si vous voulez imprimer votre livre autrement qu'avec votre vieille imprimante, à seulement 939 euros pour 150 pages (apres c'est 3,50 euros par page, bof c'est pas cher hein !), 100 exemplaires seront imprimés ! Et voilà, vous êtes comblé pour deux-trois sous. Notre monde est décidemment empreint de merveilleux. Pour ceux qui voudraient profiter de cette offre EXCEPTIONNELLE: http://www.roman-fantasy.com/edition/index.html
    25
    Negatif
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    C'est vrai qu'on la sent, la qualité. Et profond. Car je sais pas vous, les enfants, mais de belles phrases avec une quarentaine de virgule et sept parenthése, ca me donne follement envie de m'inscrire, moi. Aprés Celine, voici Lang! "les langues étrangéres, toutes les langues, la fascinent depuis toujours". Moi, je dis: Beaudelaire n'a plus qu'à se cacher en bas du sol, et bientot ce sera au tour de notre ami Marc Levy de plier sous la force de Claire lang. A noter sur cette page, un certain art de la broderie: "À présent, après avoir publié plus de 35 nouvelles et articles, ainsi que deux romans-feuilletons, elle se réjouit d'avoir le privilège d'accompagner les études de nos etudiant(e)s en partageant sa passion des mots, sous toutes leurs formes, de toutes provenances." >> De la part d'une prof de maternelle, c'est un art de l'ellipse d'une nudité parfaite! Merci pour ce charmant lien, monsieur Chabossot. Hugo me regarde de loin, désormais.
    26
    Sévy
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Sévy
    Je cours m'inscrire pour "approfandir" mon capital Kulte-urel.
    27
    Dan
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Dan
    "Vous êtes-vous déjà demandé s'il vous était possible de gagner de l’argent avec votre stylo" C'est sûr que si on commence avec une telle motivation : chercher avant tout l'argent - ou la gloire, ou le succès - en écrivant... L'écriture reste un média, pour partager un message. Si l'on n'a rien à dire, mais qu'on veut juste être écrivain pour être écrivain, on ne risque pas d'aller bien loin. On aura beau travailler son style, dépenser temps et argent pour ça, ça va rester superficiel. Les seules chances de succès seraient de correspondre exactement à l'air du temps, d'être fashion quoi. L'écriture ça reste par définition un outil de partage, qui permet d'apporter quelque chose aux lecteurs. Il faut arrêter de tout le temps vouloir être admiré pour son style - comme les mannequins à la télé veulent être admirés pour leur image -. Au contraire choisir de donner aux lecteurs, d'apporter sa valeur, sa personnalité et son message personnel est super gratifiant. En échange les lecteurs seront tout à fait contents de monétiser cette "valeur" apportée par l'auteur, et c'est la seulement que l'argent comme à rentrer. My 2 cents...
    28
    Sylvaine Rinaldi
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Sylvaine Rinaldi
    L'école de la rédaction n'est visiblement pas celle de l'orthographe ni celle de la syntaxe, mais passons... Vingt ans de bons et loyaux services et un seul échantilon d'écriture, celui d'un étudiant, à propos des "Big Boss en Haiti", prose à couper au couteau, la nuit, dans le smog londonien. Notre cher Boris Vian avec sa "complainte du progrès" traitait un peu le même sujet mais d'un style beaucoup plus léger, n'est pas Boris Vian qui veut.... J'avais le désir d'écrire un livre de cuisine, dans mon jardin, qui ferait plaisir à mon banquier et en raconter les délicieuses aventures à mes enfants mais je ne savais pas par où commencer et vous cher A.C, m'apportez la solution sur un plateau, comme le monde est merveilleux parfois... Comme l'argent c'est du temps ainsi que le disait un autre A.C ( Albert Camus), je vais de ce pas commencer la rédaction de mon prochain roman intitulé: Les gros sous poussent sur le net, il suffit de se baisser. Merci de m'avoir fait beaucoup rire aujourd'hui et bien moins que demain.
    29
    MOINE Yves
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    MOINE Yves
    Aloysius....voici un bon écrivain,c'est bon de lire tes critiques,de faire fonctionner les zygomatiques, à quand la compilation de celles ci ? quels arnaqueurs ces crazy canaques....tout est bon pour faire du fric, le pire c'est que des pigeons se font plumer
    30
    Malvina
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Voyons mon cher Aloysius, pensiez-vous vraiment que j'allais vous dénoncer ? :D Bon, en effet, cela vaut le détour (enfin si j'ose dire) ce site. Marketing identique à celui des fameux compléments alimentaires. Cela ne m'étonne pas !
    31
    Malvina
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Malvina
    J'y vais de ce pas et uniquement pour vous faire plaisir... :-)
    32
    Johan
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09
    Johan
    En tapant les mots-clefs « comment devenir un brillant écrivain », je suis tombé sur l’ouvrage d’un certain Aloysius C. J’ai retrouvé le site grâce aux noms des célébrités de l’école. J’avais déjà reçu des brochures il y a quelques années lorsque j’avais demandé aux éditions Ecrire Aujourd’hui s’il existait des écoles de littérature. L’école en question est située au Canada. On reconnaît quelques tournure amusantes : « Des cours bourrés d’avis professionnels » ou « Quinze chapitres de cours excitants ». Je ne me suis pas inscrit, car je méfie de ceux qui me proposent la lune. Mais j’ai acheté quelques ouvrages d’Ecrire Aujourd’hui pour apprendre à écrire un roman. Avis personnel : quelques bons conseils, beaucoup de généralités et des conseils à ne surtout pas suivre. Sur le Net, j’ai vu aussi que des professeurs de français se proposaient de donner leurs avis sur les textes contre rémunération (mais sans jamais dire leur prix). Encore une fois, je me méfie beaucoup. Mais je suis peut-être parano.
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