• Les éditeurs escrocs : un cas d'école

    Une lectrice de ce blog, que nous appellerons Rose dans la mesure où elle ne s'appelle pas du tout comme ça, m'a appris aujourd'hui que son roman venait d'être accepté par un éditeur. O bonheur ! O Joie ! Toutefois, avant de déboucher une bouteille du meilleur mousseux et ouvrir une nouvelle boîte de petits Lu pour fêter l'événement, méfiante, elle m'a envoyé le dit contrat afin que j'y jette un oeil. Si vous avez lu le titre de l'article, vous avez déjà compris,  malin lecteur, que ce faisant elle a eu parfaitement raison.
    Avec la permission de Rose, je publie ci-dessous le mail de l'éditeur en question, avec quelques commentaires de mon cru signalés en italiques. Pour des raisons évidentes de tranquillité, les noms des personnes et des sociétés ont été remplacées par des X.
     
     
    Bonjour Madame Fruchard, (inutile de chercher Rose Fruchard dans l'annuaire)
     
    Je reviens donc vers vous pour vous faire les commentaires de votre livre. ("Chouette, vous dites-vous  immédiatement, des commentaires de la part d'un éditeur : quelle aubaine !" Si vous appartenez au sexe féminin, vous êtes déjà à deux doigts de le demander en mariage).
     Votre histoire nous a beaucoup intéressé ? ( le point d'interrogation figurait dans le mail. Une coquille ?  En tout cas, il interroge).
    C'est un récit très porteur en ce moment. (Aaaaah ! Ca, ça fait rudement plaisir ! Mais que signifie, au juste, un "récit porteur" ? On n'en saura pas plus.)
    De plus je vis un  peu les mêmes choses. (On notera l'habileté du monsieur : il vit (un peu) la même chose, on ne peut que se sentir proche de lui)
     (C'est un sujet qui me passionne vous comprendrez donc que je ne vous laisserait (notez bien la grosse faute de conjugaison, elle prendra tout son sel quelques lignes plus bas) pas sans vous faire de proposition). (Oui, on comprend bien : un sujet passionnant ET porteur, c'est pas si courant)
    Il est clair que votre livre nous intéresse mais et oui il y a un mais. (Là c'est la douche écossaise : comment ça, un « mais » ? Vous qui commenciez à être persuadé d’avoir écrit le prochain Goncourt, pas moins, c’est un peu rude. Vous continuez fébrilement votre lecture en vous rongeant les ongles)
    En effet nous pensons que votre style est très correct (Un style "correct"...  Il veut dire : comme celui de Marc Lévy ?) mais  il y a quand même pas mal de maladresses d'expression, vous avez des fautes de conjugaison, des fautes de concordance de temps et pas ma de fautes d'orthographe. (Et c'est là que vous vous dites que, tout de même, vous auriez dû vous relire, et que lui aussi par la même occasion (voir plus haut, et plus bas aussi))
    Cela dit ce n'est pas grave car nous traitons les corrections avec vous. (Quel gentil éditeur ! Tout n'est donc pas perdu ?Devant tant de sollicitude et de dévouement, des larmes de joie roulent sur vos bonnes grosse joues rebondies)
    Il reste donc un gros travail à faire.(Bon, d'accord, mais vous êtes prêt à relever le défi. Vous n'avez pas tapé 300 pages de prose pour vous laisser embêter par de vulgaires fautes d'orthographe).
     
    Cela étant nous sommes près (encore une belle faute, soit dit en passant) à vous éditer. (là, vous levez les bras en l'air et vous criez "Youpi !" (si vous êtes démonstratif))

    Dans la mesure où vous acceptez les conditions ci-dessous voici ce que nous vous proposons. (Oui oui oui ! Vous êtes prêt à accepter toutes les conditions du monde, car vous allez enfin, être PUBLIE !)

    La partie suivante n'est plus dans la même police de caractère. En fait, ce qu'on vient de lire représente la partie "personnalisée" (Heureusement d'ailleurs : imaginez que le monsieur écrive "je vis un peu les même choses" alors que votre roman raconte les tribulations d'une horde de rat dans les égouts de Paris. Ca ne ferait pas sérieux)
     
    notre travail se déroule en deux parties bien distinctes.("Très bien, vous dites-vous, deux parties : voilà qui est professionnel)
    La partie Pré-presse et la partie Édition pure avec mes frères éditeur également XXX Editions. Nous nous partageons le travail à faire, je traite la partie pré-presse (correction mise en page et création)  et mes frères éditent fabriquent et diffusent.
    (une affaire familiale, c'est presque attendrissant).
     
    Pour la partie Pré-presse : notre prestation intègre :
     - La reprise complète de votre manuscrit.
    - Les corrections grammaticales (ça doit être joli !)
    - Les corrections orthographiques (idem)
    - Les corrections typographiques. (C'est à dire : dans Word, faire "sélectionner tout" puis mettre en police Times New Roman, corps 12. En somme, un vrai travail de spécialiste).
    - Le remaniement éventuel des textes et des paragraphes (tout ceci avec notre service corrections en directe avec vous)
    - La suppression des répétitions
    - La définition du prix de vente du livre avec vous.
    - La création de la couverture avec insertion du code barre pour la vente,
    - La création d'un «pitch» de quatrième de couverture de façon à ce que le livre soit accrocheur pour sa mise en ligne, (les futurs acheteurs doivent «accrocher» dessus).
    - La mise en page et l'imposition de votre livre pour impression.
    - La soumission de notre épreuve pour corrections et commentaires de votre part.
    - La finalisation de la mise en page et validation de votre part.
    Total de la prestation : 1400 Euros
     
    Là, évidemment, vous avez le souffle coupé. Vous remarquerez cependant qu'il n'a pas compté dans le devis la numérotation des pages. Ca c'est cadeau de la maison, cadeau du patron. Enfin, bon, oui... 1400 euros, quand même... Oui, d'accord, mais vous allez être PUBLIE ! (youpi !) Vous continuez donc votre lecture, le coeur en fête malgré tout.
     


    Deuxième partie : l'édition
    - Cette prestation comprend :
    - La fabrication de 1000 livres,  en première déclaration  (Fichtre, diantre !  1000 livres ! Et vous vous demandez déjà où vous allez bien pouvoir stocker tout ça. C'est que vous avez fait vos comptes, et que sorti de vos 10 amis et de votre tante Georgette, ça va pas être si facile que ça de le refourguer, votre chef d'oeuvre !)(tirages complémentaires sans aucun frais pour vous) (Ah ben ça c'est drôlement gentil mais bon (voir au dessus))
    un nombre de livres correspondant au 800 euros vous sera remis dès la sortie pour vous rembourser ces fonds.
    Ces livres, vous les vendez ou vous les donnez cela ne nous regarde pas ( ou vous en faites des cocottes en papier, on s'en fout, on vous dit !) et vous encaissez toutes les sommes perçues - Nous vous invitons cependant à les vendre.
    (au cas où la possibilité ne vous aurait pas effleuré l'esprit).
    - De notre côté, nous alimentons les Fnacs, Virgin, Electre (pour info : electre est une base bibliogrpahique, et ne vend en aucun cas de livres), Dilicom, G-DIL, Tite live, A la page et bien d'autres points de ventes (Au total environ 800 points de ventes dans les bacs) . nous gardons quelques exemplaires pour présentation dans les salons du livre que nous faisons (dans le meilleur des cas, quelques foire à la saucisse de sous-préfecture), ainsi que dans les grandes surfaces telles que : Auchan et Leclerc dans lesquels nous sommes référencés (Là, c'est carrément énorme, lorsqu'on connaît la politique de référencement de ces grandes surfaces). Nous alimentons également tous ces points de vente au fur et à mesure de leurs demandes et ce, pendant trois ans (contrat d'édition renouvelable tous les trois ans par tacite reconduction).
    Chaque vente de livre vous rapporte 10 % de droits d'auteur. Le reste de la somme devant être redistribuée essentiellement aux distributeurs qui prennent 68 % ainsi que pour la fabrication du livre. (les distributeurs prennent un peu moins de 50% en réalité)
    Le livre est également intégré automatiquement dans notre boutique en ligne XXX.com.(minimum 8 à 10000 visites par mois.)
    En plus des points de vente français, nous diffusons également en Belgique, au Canada
    Si vous désirez vendre votre livre de votre côté, vous nous rachetez les livres à 50 % du prix de vente et tout ce qui est vendu est à vous.

    Total de la prestation : 790.00 Euros.

     
    Et un total général de 2 190 euros ! Ce qui revient tout de même très très cher. Car, bien sûr, vous ne vendrez jamais vos 1000 livres, qui vous resteront sur les bras. Aucun des fameux "800 points de vente dans les bacs" ne commandera un seul exemplaire, et vous ne toucherez jamais de droits d'auteur.

    Alors un bon conseil : si vous tenez vraiment à tenir entre vos mains un exemplaire imprimé de votre roman, si vous voulez en offrir quelques uns, voire en vendre une poignée pour les plus téméraires, allez donc voir un imprimeur et demandez-lui un devis pour une centaine d’impressions. Ca sera beaucoup plus accessible que les offres des marchands de rêves qui traînent sur internet. (Et pour me remercier, vous m’enverrez la différence).

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 12 Mai 2007 à 09:31
    linka
    Ben ça alors. Je pensais que ces arnaques étaient au moins bien ficelées. Là c'est tellement énorme que j'imagine mal que l'on puisse tomber dans le panneau. Je suis d'accord sur un point. Autant aller voir un imprimeur, c'est d'ailleurs la solution que j'ai choisi (après un sondage auprès de mes lecteurs, ce qui évite aussi des frais inutiles). C'est quand même triste que des gens mal intentionnés tente d'escroquer les écrivains...
    2
    Samedi 12 Mai 2007 à 11:17
    Olga
    Sur in ternet, on peut faire un tour chez lulu.com.... c'est pas trop cher (enfin je dis ça, je dis rien... j'ai jamais essayé, mais les feedbacks sont bons)
    3
    Samedi 12 Mai 2007 à 15:10
    alaligne
    ou bien se faire éditer version papier chez manuscrit.com... rien à payer... mais pas de correcteurs... Les fautes sont éditées avec ;) et pour le même prix. Bien sûr, ne pas en attendre des droits d'auteur dignes de ce nom... Faut pas rêver !
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    4
    Samedi 12 Mai 2007 à 16:00
    Toutes ces remarques soulignent l'absurdité de vouloir se faire éditer "à tout prix!".... Quand on connait le nombre (décroissant) de gens qui lisent, ça laisse rêveur (si j'ose dire...)
    5
    Samedi 12 Mai 2007 à 23:31
    Béatrice
    à encadrer et à mettre au dessus de son lit! Je n'ose penser à tous les malheureux qui se laissent gruger. Le prix total de l'opération correspond, grosso modo, aux droits d'auteur somptuaires perçus par l'heureux auteur qui aurait vendu 1500 exemplaires (cas d'école pour les premiers romans!). C'est dire!
    6
    Dimanche 13 Mai 2007 à 07:50
    Corinne
    Désolant, Tous les jours des histoires similaires arrivent jusqu'à mes oreilles. Un éditeur ne fait jamais payer ses auteurs !!! allez non je me trompe, certain me paye un café pendant les salons !! De nombreuses personnes souhaitent être publiées. Les refus sont plus nombreux que les acceptations, c'est le cas chez moi aussi (je suis éditrice). Mais si vous saviez ce que je réceptionne !! l'humilité des écrivains en herbe devrait être remise en question bien souvent. Mais j'ai les nerfs solides !! Le dernier cas date d'hier. Nous étions au salon du livre de Sorgues (84) et un jeune garçon de 15 ans vient me voir accompagné de sa maman. Super, un jeune s’intéresse à la littérature ! Bien, voilà, j'ai fait publier mes textes, (! !) mais je n'ai pas d'ISBN. Il me présente un petit livre, tout neuf avec ISBN en court ! (C'est interdit) Cela dit en passant il écrit bien le bougre ! Il me lâche que cela lui est revenu à 2500 euros (à sa maman !!) Mais il lui faut un ISBN pour payer la TVA à 5,5 !! Je dépanne le jeune homme avec les renseignements pour l'obtention de son numéro. Bref, la maman et le jeune garçon se sont fait avoir par un éditeur imprimeur pour 300 exemplaires. L’arnaque n’attend pas, elle s’attaque à tout âge. L’impact sur ce jeune homme ! Bienvenu dans le monde de l’édition, maintenant tu vas payer ! Tu as des copains invites les à venir me voir (oui, je n’y croyais pas non plus mais cela existe aussi). Certaines personnes sont vraiment sans scrupule.
    7
    Dimanche 13 Mai 2007 à 16:27
    bon_sens
    Je suis très preneuse pour que vous développiez en effet cette idée selon laquelle "le plaggia" relève d'une très forte forme de paranoïa... Car il me semble que le plaggia d'idées est simple à exécuter et est très humain... Comment résister à cette tentation ?
    8
    Dimanche 13 Mai 2007 à 16:27
    Posuto
    Bonjour, Ce qui m'attriste, c'est que cet argent est ponctionné sur du sentiment. C'est tellement important de voir SON livre publié, comme un bébé, comme un aboutissement, que l'on devient plus fragile, moins critique, des cibles faciles... Mais je constate avec plaisir qu'Aloysius Chabossot met en garde contre les requins de tout poils (si j'ose dire). Ce n'est pas inutile de lire les articles du Monde ! Merci pour votre blog.
    9
    Dimanche 13 Mai 2007 à 18:30
    Bonjour ! J'ai entendu parler de votre blog sur le fameux article du Monde. Effectivement, il faut parfois savoir où l'on met nos pieds, le mieux étant peut-être de se dire qu'on ne va sans doute rien gagner à se faire publier, de là à donner une telle somme, c'est astronomique. Certains de mes textes ont été édités chez un tout petit éditeur. Je n'ai pour l'instant rien gagné (faute d'une vraie diffusion) mais au moins, cela ne m'a rien coûté.
    10
    Lundi 14 Mai 2007 à 12:00
    yvon doubey
    Aloyslus... Ne seriez-vous pas Rose Fruchard comme Flaubert était Eva Bovary ? Quoi qu'il en soit, je trouve sévère de parler d'escroquerie... Rose est libre d'accepter ou de refuser. Elle connait les tarifs.. et si son livre se vend aussi bien d'Eragon, elle rentrera vite dans ses frais.
    11
    Mardi 15 Mai 2007 à 12:20
    Nadia Le Roux
    Bonjour, Et merci pour ce moment de rigolade (un peu jaune) mais attention à la tante Ginette (elle s'appelait ainsi?) elle n'achétera pas le livre prétendant que sa nièce pourrait bien le lui offrir... :)
    12
    Lundi 21 Mai 2007 à 18:00
    Jean-Christophe Heck
    Le bel "éditeur" que voilà... J'en connais un autre. Le Manuscrit, que ça s'appelle. Avantage, c'est gratuit. Désavantage, on perd ses droits jusque post-mortem, avec la certitude très vite acquise que le bouquin sera certes doté d'un fort seyant numéro d'ISBN, mais qu'il ne sera jamais lu par personne, et que si par bonheur ça arrivait, les droits d'auteurs restent entre les papattes de l'éditeur en question (sauf si on atteint le plafond modique de 150€, à partir duquel ils paient)*. Plein de naïveté, croyant que l'impression à la demande avait de l'avenir et espérant très fort qu'ils tiendraient leurs promesses, j'avais signé chez eux. Fatale erreur, mais à force de courriers insistants, détaillés, narrant la plongée en apnée de mon opuscule dans leur catalogue et étalant toutes les remontrances pertinentes, j'ai réussi à obtenir la résiliation du contrat. Je devrais presque dire que le jour où j'ai reçu la confirmation qu'ils ne me tenaient plus à leur merci, fut un des plus beaux jours de mon existence... Je rappelle l'éditeur: Le Manuscrit. Leur réputation grandissant peu à peu, on ne peut que donner ce modeste conseil : les fuir, sauf si on est un tantinet masochiste. * Ce ne sont pas les clauses abusives qui les étouffent, mais passons.
    13
    Mardi 19 Juin 2007 à 15:38
    Vicente Ulive
    Je m'autoproclame gagnant de la course, car "éditions Bénévent" vient de me proposer de me publier si je paye 3500€ pour les "frais de mise en page"!!! C'est clair que je n'ai pas signé car mon livre est publié en Espagnol en Espagne et je n'ai pas d'égo à alimenter... Un conseil: Si vous croyez que votre travail est bon, laissez les éditeurs courrir le risque de le publier, à quoi bon de payer après avoir passé 2 o 3 ans à écrire le livre? Ceci représente assez d'invesstisement, à mon avis. Encore: si ce que vous voulez n'est qu'un livre pour faire circuler auprès des amis ou faire tomber les filles au bar, allez chez www.lulu.com, beaucoup plus nette.
    14
    Mercredi 20 Juin 2007 à 20:15
    Vincent Winling
    Ah, si j'avais connu votre site il y a quatre ans. ca m'aurait évité une publication chère et ruineuse...
    15
    Jeudi 21 Juin 2007 à 11:34
    peripherique
    faut lui conseiller lulu.com ..... code lul
    16
    Mardi 21 Août 2007 à 10:58
    claudius
    Je suis tout de même étonné de la naïveté des arnaqués. Comme vous le dites, l'arnaque est annoncée dans le contrat. Savoir écrire est un don ou un talent, mais savoir lire me paraît tout de même primordial. Votre article me rappelle les SPAMs que tout un chacun reçoit quotidiennement dans sa boîte à mail; ils sont un peu la caricature des contrats du genre de ce que vous dénoncez. Je découvre votre blog aujourd'hui et le colle illico dans mes "marque-pages" avec un plaisir teinté d'une certaine gourmandise.
    17
    Mardi 16 Octobre 2007 à 19:51
    Gérard
    Un éditeur n'est pas seulement l'imprimeur d'un livre (ce qui ne coûte aujourd'hui plus rien en tirage numérique), mais celui qui porte le livre vers son lecteur, via un distributeur et un diffuseur dignes de ce nom, pour attérir dans de bonnes conditions chez le libraire.
    18
    Samedi 3 Novembre 2007 à 19:18
    Très judicieux, mais quand on ne connait pas le monde littéraire, on a toujours tendance à vouloir être publié n'importe ou, sans être trop regardant ni trop connaître les subtilités de tels contrats. Merci de le rappeler, car si je dis cela, c'est que ce fut mon cas aussi, que je me suis presque fait avoir, même si j'ai pris le temps de choisir un éditeur sérieux, compétent et spécialisé dans le premier roman. On le fait une fois mais on ne recommence pas, je vous le garantit ! L'édition a compte d'auteur à ses limites là ou devrait commencer le véritable parcours de l'auteur, c'est à dire que le suivi post-édition n'existe pas et qu'il tombera dans l'oubli comme tant d'autres. En gros, c'est système D pour essayer d'écouler 150 exemplaires... Merci pour tous ces conseils et le partage de votre expérience. Et avec de l'humour c'est encore mieux. Bien à vous. Rémy
    19
    Samedi 3 Novembre 2007 à 22:46
    Marc Galan
    Tiens, c'est vrai. Mais je viens de voir dans un supplément hebdomadaire sur les livres d'un quotidien fort respectable 2 publicités pour ce genre d'officine. Pourquoi ces journaux ne font-ils pas le ménage ? Quelqu'un qui voit une pub dans une revue qu'il estime de qualité ne peut pas penser, a priori, à une arnaque.
    20
    Mardi 29 Janvier 2008 à 19:30
    Achille
    Bonjour, Pour ma part j'ai reçu le même genre de proposition allant de 3500 à 5200 euros pour 300 livres avec rachat à 70% du prix de vente, je dirai que vos 2190 euros et 50% me paraissent presque de poids plume, mais c'est du même acabit. En auto-édition et en ayant lune meilleure qualité de service (motivation, développement, communication, ventes...), de plus servit par soi-même, l'auteur peut s'en tirer à bien moins cher et avec de meilleures stratégies. Pourquoi tant d'escrocs (rappelons qu'il existe 125 société de ce type en France soit 15% des maisons d'éditions), pourquoi pullulent-ils et pourquoi leur trafic est-il juteux ? Parceque trop d'auteurs sont imbus d'eux-mêmes quant au fantasme de l'écrivain reconnu pour son talent et éternel ! Il est normal d'avoir de la fierté et de vouloir défendre ses ouvrages, cependant cela nécessite, pour réussir, d'être aussi trés réaliste quant à la qualité et à la santé du marché du livre. Je préfère pour ma part m'auto éditer, tenter de nouvelles variantes dans le seul secteur qui me laisse ma chance au final et par lequel je n'aurai rien à dire sur les autres. Je suis en train de mettre au point des solutions que vous pouvez lire en avant première de réalisation à cette adresse, ceci étant encore amateur dans le sens où la plupart des auteurs le sont aussi : http://myspace.com/lesjoueursdastres Merci de me laisser des commentaires ou de me joindre pour critiquer. Cela fait plusieurs mois que je visite une multitude de blogs et forums où la chanson est toujours la même. Agissons ! Bien à vous.
    21
    Mercredi 19 Mars 2008 à 11:51
    Hervé
    Vous pouvez aussi visiter ce site, ils proposent des services payant à très bons marchés et leur fonctionnement est très original, on peut même gagner de l'argent sur la vente des autres artistes, le principe est : tout le monde met la main à la pâte, si ça marche, c'est grâce à nous tous... C'est sur Myspace, c'est fou le nombre d'initiatives littéraires que l'on peut trouver sur ce site : http://myspace.com/lesjoueursdastres à bientôt.
    22
    Dimanche 31 Octobre 2010 à 21:19
    Fred FLIEGE

    En effet, ces cas est très parlant. Mais comment faire lorsqu'un tel éditeur vend "accidentellement" 50.000 ex., et, pour ne pas déroger à sa politique d'escroc, spolie l'auteur en prétendant n'avoir venu qu'une trentaine d'ex.?

    Merci beaucoup

     

    Fred

    23
    Mercredi 10 Novembre 2010 à 00:46
    Fred FLIEGE

    Désolé du retard, j'étais à l'étranger - sans wifi. Le chiffre de 50.000ex. résulte de l'addition entre les estimations respectives de plusieurs journalistes, de collègues et d'étudiants (je suis Chargé de Cours à l'Université), ainsi que de deux spécialistes de la vente en ligne: dans la seule ville de Montpellier, 20.000ex. auraient été vendus.

    Le problème est que personne ne veut se mouiller quand je prononce le nom de mon éditeur, établi dans la célèbre cité de Nice.

     

     

    24
    Hervé
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Hervé
    Allez voir un jour un livre fait chez lulu.com, avec leur format et leur grossière finition sur l'étagère d'un libraire ! Nada, niente... J'ai fait un comparatif de prix entre lulu et juste ce petit site Les Joueurs d'Astres, ces derniers restent moins cher avec un service de promo et de vente égal à un petit éditeur sérieux, chose que jamais lulu ne pourra rendre avec ses 60000 points de ventes. Internet c'est le rdv des escrocs et de tout ceux qui ne savent pas se débrouiller autrement. Car se débrouiller, trouver des astuces, il est bien là le problème... Salutations.
    25
    adam
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Tant qu’il y a le monde, tant qu’il y’a d’escrocs on ne peut que se féliciter soi même de ces belles exploits dans l’art de persuader les autres de la cause qui est la notre, et qui fait de nous des supers héros dans le papier matinal de tout les jours. Rien de si facile que d’enrouler les personne dans la farine de les déposséder de leur bien, de leur donner espoir, mauvais espoir. Je m’excuse je viens tout juste de métamorphoser en écrivain (je veux dire celui qui écrit), d’y prendre goûts. Merci à vous, merci pour tout vos conseilles, merci pour vos mise en garde.
    26
    loop
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    dans le même style j'ai eu affaire aux édition du panthéon, mais à l'époque, ça date d'il y a 10 ans c'était 7000 Euros pour les 3000 premiers exemplaires. Et aucune garantie (sauf leur bonne parole) qu'ils allaient distribuer le livre... au final, mon livre est resté bien à la maison, j'ai rien gagné, mais surtout rien perdu !
    27
    robert dorazi
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    robert dorazi
    Monsieur Cabossot, je viens de realiser que vous n'avez jamais mis en ligne l'un des textes (ou tout au moins une partie) qui vous ont ete refuses. Ce serait pourtant l'occasion de le faire. De cette facon les internautes pourraient juger encore mieux de la pertinence de vos conseils. Et puis il n'y a pas de mauvais moyens d'etre remarque par un editeur, n'est-ce pas?
    28
    mystère
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    RECTIFICATION du présent message : il fallait lire de 1700 à 2800 euros !! mille excuses
    29
    mystère
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Et oui cher monsieur, vous avez encore raison!! J'ai reçu en moins de 10 jours 6 offres de maison d'édition pour mon premier manuscrit, les sommes allant de 1700 à 1800 euros!! Bien plus cher que pour du PQ certe, mais n'en déplaise à cette personne, si elle n'aime ni lire ni écrire, qu'elle n'en dégoûte pas les autres...
    30
    Hélène
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    Hélène
    Ecrire ! Editer ! Faux problèmes...Illusions de puceaux ! Imprimer, voilà le coeur du sujet. D'ailleurs, est-il nécessaire d'avoir quelque chose à dire ? Seul le choix du papier est essentiel. Fin, résistant (mot connoté), doux et surtout...en rouleau(x). L'usage définit le devenir, et n'est-ce pas là tout le bien que l'on souhaite aux lecteurs ?
    31
    robert dorazi
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    robert dorazi
    Cette histoire me rappelle ce que j'ai pu lire sur ce jeune garcon qui a ecrit une histoire d'heroic fantasy avec des dragon et de droles de noms. Puis qui avec ses parents a parcouru les routes des USA pour vendre ce roman qu'ils avaient imprime a compte d'auteur. Puis ce roman a ete "repere" par une diteur qui l'a finalement publie sous le nom d'Eragon. Bien sur aujourd'hui tous les ecrivains de 15 ans veulent faire de meme. Et on les comprend tres bien. Comment expliquer qu'un roman vendu a plus de 10 millions d'exemplaire en 2 ou 3 ans n'est pas trouve editeur par les canaux normaux?
    32
    ed l
    Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
    ed						
						
			l
    Merci pour cet excellent article qui démontre une fois de plus, si besoin est, que nous vivons dans une jungle et qu'il faut faire attention où l'on met les pieds, et lù l'on pose ses mains. Mais une question me taraude : dans ce cas, si l'auteur n'accepte donc pas les conditions du présent contrat, que devient le manuscrit envoyé? Peut-il craindre un plaggia? Très bonne journée à vous.
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