• Une comédie policière bien frappée sous le soleil du midi ! Plus de détails ultérieurement...

    Un drôle de cinéma, c'est pour bientôt...

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Pour bien comprendre ce qu’est KDP et la petite révolution qu’il représente, il faut se replonger une fois de plus dans un passé relativement récent, où l’auteur en devenir se définissait avant tout comme un “créateur”, portant au pinacle les grands noms de la littérature, et crachant avec mépris sur les immondes contrefaçons qui squattaient (et qui squattent toujours, d'ailleurs) le top des ventes de l’Express. Des noms tels que Marc Lévy, Guillaume Musso, pour ne citer que les plus honnis, doivent vraisemblablement vous parler. Car l’auteur en devenir, pour sa part, se piquait de faire de la bonne vraie littérature, avec des phrases de plus de cinq mots et des adverbes à chaque coin de préposition. Pour tout dire : à mille lieux des vils procédés usés jusqu’à plus soif par les margoulins suscités. Cet indomptable désir de servir les Belles Lettres n’était hélas que fort peu payé en retour, il faut bien l’avouer, et nombre d’entre eux, pour ne pas dire la quasi-totalité (pour ne pas dire la totalité tout court) ont vu leurs rêves de gloire littéraire brisés net par une vulgaire et mesquine petite lettre de refus standard émanant de quelque infâme maison d’édition parisienne.

    A côté de ces génies de l’ombre, moins nombreux et d’ambition plus modeste, il y avait tous ces auteurs en devenir spécialisés dans la littérature dite “de genre” : policier, fantasy, science-fiction. Las, ils se trouvaient, eux aussi, confrontés aux fins de non-recevoir des maisons d’édition, qui n’avaient que faire d’une énième histoire de vampire ou d’une resucée en carton-pâte du Seigneur des anneaux. Résultat : beaucoup de frustration, d’aigreur et de découragement accumulés chez les pauvres auteur en devenir, le plus souvent accompagnés de tentatives de suicides, de chutes sans fin dans les ténébreux abîmes de l’alcool, du sexe et des plateaux télé devant “le plus grand cabaret du monde”.

     Pour la littérature, un manque à gagner considérable.

    Pour le lecteur, du temps de gagné pour aller taquiner le goujon ou visiter des centres commerciaux, oui c'est vrai, mais tout de même !

    Et puis KDP est arrivé

    Sans se presser

    Le beau KDP le grand KDP

    Avec son cheval et son grand chapeau.

    Et là, la Révolution ! Du jour au lendemain, plus besoin pour être publiés de passer par les fourches caudines de ces gros lourdauds d’éditeurs qui n’y connaissent rien à rien de toute façon !

    Power to the people, man !

    Pour la première fois dans l’histoire de l'humanité, le lecteur est libre de lire ce qu’il a envie de lire, sans filtre, direct du producteur au consommateur, comme les cagettes de melon qu’on trouve sur le bords des routes pendant l’été.

    Et l’on a vu, dans un large et sublime mouvement synchronisé, tous les vieux manuscrits refusés ressortir des tiroirs poussiéreux,  passer un à un dans la moulinette informatique pour ressortir en flamboyant ebook et se retrouver aussi sec sur les étalages d’amazon.

    Ah ah ah ! (rire démoniaque) les éditeurs n’avaient qu’à bien se tenir, la révolution de l’ebook était en marche et ne ferait qu’une bouchée de ces vils usurpateurs qui ne jurent que par le papier qui moisit, qui brûle et qui sent mauvais ! (nouvelle salve de rire démoniaque).

    A ces fiers précurseurs de l’ère numérique est vite venu s’agglomérer une impressionnante vague de fraîchement convertis, habités par des ambitions plus ou moins littéraires.

    Car le bruit a vite couru que l’on pouvait largement arrondir ses fins de mois grâce à KDP, qui dans son infinie bonté, allait jusqu’à reverser 70% du prix de vente des ebooks à leurs bienheureux auteurs. Imaginons dès lors la réaction du clampin moyen lorsqu’il apprend la nouvelle : “Waow ! Génial ! Ça tombe bien : je suis détenteur d’un brevet des collèges qui me garantit une certaine aisance rédactionnelle, et cerise sur le gâteau, je suis l’heureux propriétaire d’un ordinateur avec traitement de texte intégré ! Si ça c’est pas un signe du destin ! Vite, vite, je m’inscris sur KDP et à moi la fortune !”

    Passé un bref moment d’euphorie bien compréhensible, le futur auteur en devenir était rappelé à la dure réalité : mise à part un séjour en Ariège en 2003 qui s’était assez mal terminé dans la mesure où toute la famille avait fait une gastro-entérite carabinée suite à l’ingestion de merguez mal cuites, il n’avait rien, mais alors rien, à raconter.

    Angoisse...

    Rongements d’ongles...

    Que faire ?

    Ne t’inquiète pas, petit auteur en devenir, amazon, dans son immense mansuétude, a pensé à tout...

     

    Suite au prochain épisode

    La Révolution KDP : repères historiques

    Voiture d'un auteur KDP une semaine après
    le lancement de son premier ebook (légende urbaine)

    Partager via Gmail Yahoo!

    2 commentaires
  • Evitez de vous dévaloriser.

     

    Cher Monsieur,

     

    Titulaire d’un BTS en action commerciale, je me lance aujourd’hui dans le roman. Dans ce cadre, j’ai écrit une sorte d’histoire intitulée « La médiocrité pour étendard » dont les grandes lignes, je ne vous le cache pas, empruntent quelque peu le déroulé de ma modeste et fastidieuse existence.

    C’est en toute humilité que je soumets aujourd’hui mon manuscrit à votre approbation, même si je sais, au fond de moi, que ça ne vaut pas grand-chose.

    Si, par le plus grand des hasards, vous arriviez au terme de mon manuscrit, vous constaterez que l’histoire se termine de façon un peu abrupte. C’est tout simplement que je ne savais plus quoi raconter. Je dois avouer que l’imagination n’est pas mon fort J’ai également un peu de mal avec la psychologie des personnages et les descriptions de lieu, mais vous vous en rendrez sans doute compte par vous-même.

     

    Dans l’attente de votre lettre de refus, je vous prie, etc.

     

    <signature illisible>

     

    Lettre aux éditeurs, ce qu'il ne faut pas faire II

    J'ai oublié de vous dire : j'ai été éliminé en quart de finale
    du concours départemental d'accordéon de la Nièvre en 2010

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    5 commentaires
  • Vous l'avez probablement déjà remarqué : les vœux de bonne année prodigués par tout un chacun avec une générosité sans pareil courant janvier s'avèrent pour les récipiendaires d’une efficacité quasi nulle lors des onze mois restant.

    Bien sûr, on pourrait objecter que si nous ne les avions pas reçus, c’eut été encore pire. Parlez-en à George Michael.

    Vœux de bonne année : une mystification !
    Finalement, ça ne lui aura pas servi à grand chose.

    Soyons objectif : combien de pauvres hères à qui l’on a souhaité une santé éclatante en 2016 sont morts dans d’atroces souffrances quelque temps après, qui terrassé par la grippe espagnole, qui étouffé par le dernier roman de Guillaume Musso ? Et la santé n’est ici qu’un exemple, ça marche bien sûr avec le reste : prospérité, amour, baisse des impôts, tous ces constituants de l’existence sans l’épanouissement desquels l’homme moderne (mais aussi la femme, il n'y a pas de raison) ne peut raisonnablement pas se déclarer satisfait de son sort.

    Alors pourquoi s’obstine-t-on dans cette coutume aussi inutile que stupide et qui de surcroît fait perdre un temps fou en envoi de sms aussi laconiques qu'insipides, à des gens dont la plupart du temps on serait bien en peine de reconnaître le faciès si d'aventure on les croisait dans la rue ? 

    Mais l'affaire ne s'arrête pas là, puisqu'à l'absurdité vient s'ajouter la torture physique dès lors que, début janvier, on passe la porte du bureau. Une fois le seuil fatidique franchi, ce ne sont plus que serrages de paluches humides ou pires, répugnantes séries de bises sur des joues inconnues et moites, comme si en ce premier mois de l'année, toutes les collègues de travail se métamorphosaient subitement en Tatie Simone, cet abominable ancêtre exhalant des relents de naphtaline mélangés à des vapeurs d’eau de Cologne bon marché, et qu’enfant on vous obligeait à embrasser à chaque réunion familiale.

    Alors, décidément : non, ne comptez pas sur moi pour vous adresser le moindre vœu. Ah si, un peut-être : que le mois de janvier file à une allure supersonique et qu’on en finisse au plus vite avec ces simagrées !

    Vœux de bonne année : une mystification !

     Assez ! Assez de ces traditions abêtissantes et grotesques !

    Précisions pour les âmes sensibles : ce texte est à prendre au second degré. Bisous.

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    1 commentaire