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Rony Emanuel - Disco Laser
Face à la demande générale (une personne) j'ai décidé d'ouvrir une nouvelle rubrique, "le coin du musicologue". Certains diront que tout cela n'a que peu à voir avec l'écriture d'un roman. Certains auront sans doute raison. Mais certains ne sont pas obligés de lire, et peuvent passer leur chemin d'un air dédaigneux. Pour tous les autres (au moins une personne, donc) : bienvenue dans cette nouvelle rubrique !
Le 19e siècle a eu Arthur Rimbaud, les années 80 Rony Emanuel.
Rony, Belge de naissance, a commencé très tôt sa carrière, sans doute pour disparaître plus vite. Et force est de constater que, dès 1981, on perd sa trace une bonne fois pour toute. Est-il, à l’instar de son illustre prédécesseur, parti en Ethiopie revendre des armes aux autochtones, où s’est-il plus modestement reconverti dans la gérance de superette aux envions d’Anvers… Nul ne le sait.
C’est bien dommage, car « Disco laser » laissait présager d’une belle carrière. Un peu comme s’il était conscient qu’il livrait là son chant du cygne, Rony laisse sans aucune retenue éclater tous ses talents : mélodie envoûtante, paroles qui laissent entrevoir une sensibilité à fleur de peau, le tout enveloppé d’une rythmique implacable et littéralement hypnotisante.
Rony chante les déboires amoureux du laideron acnéique au cœur trop tendre qui convoite la plus belle fille de la soirée (alors qu’il aurait été plus simple, et sans doute plus efficace de convoiter un laideron acnéique de sexe féminin, cela existe). Las, la belle ne cesse de jouer l’indifférente tout en tournoyant tel un derviche sur la piste de danse illuminée. Pourtant, Rony avait sorti le grand jeu en lui proposant de lui offrir un café crème (il avait économisé la monnaie du pain spécialement pour l’occasion). Mais rien n’y fait, et Rony se retrouve seul et stupide au milieu de la piste de danse. Toutefois, contre toute attente, la demoiselle sans doute prise de remords accepte finalement de rire et de danser avec notre héros, en lui précisant cependant qu’elle ne l’aime pas. Rony, bon bougre dans le fond, semble s’en contenter, et la chanson s’achève somme toute sur une note d’optimisme bienvenue et relativement euphorisante pour tous les laiderons acnéiques au cœur trop tendre.Pour écouter, "Disco Laser" cliquer sur cette boule à facettes
Tags : rony, sans, belle, doute, danse
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Commentaires
1StefSamedi 29 Mars 2008 à 10:56RépondreAh ben nan Crystal, ben nan c pas possible de clore la rubrike...on feré koi de tout ce silence après ????@Aloys Chabossot: Kolossal, en effet. Obsédant. Mais y'a pas à dire, le texte peut déranger le processus créatif. Pas vraiment de la musique d'ascenseur, quoi. Ecoutez-vous de la musique quand vous écrivez vos ouvrages?6Maudit-bicJeudi 17 Novembre 2011 à 16:09Dernier petit tour de Net avant de me coucher, mise en condition pour l'endormissement, et voilà Aloysius que par votre faute et le rythme dans la peau qui me caractérise, je vais passer la nuit à gigoter sur "tu es superbe, blablabla etc". Fais-nous un truc bien de chez nous la prochaine fois. Je ne suis pas contre la danse des canards ou A la queue leu leu. See you later alligator.7DulacJeudi 17 Novembre 2011 à 16:098crystalJeudi 17 Novembre 2011 à 16:099gf lJeudi 17 Novembre 2011 à 16:0910D. lJeudi 17 Novembre 2011 à 16:0911Pffftt...Jeudi 17 Novembre 2011 à 16:09Ouaou ! Et ma cage thoracike explose...
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