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Tsunami d’inspiration pour auteurs en calle sèche
Comme vous l’avez sans doute remarqué le web représente pour un auteur en devenir (ou déjà installé dans le confort de la renommée) un réservoir fictionnel sans précédent. Ou du moins « représentait ». Car avec l’avènement des « journalistes citoyens », l’écrivain en mal d’idée éprouve de plus en plus de peine à dénicher quelque tranche de vie bien saignante susceptible d’alimenter sa machine à mots. Le phénomène est simple : aujourd’hui, chacun se sent investi d’une mission supérieure vis-à-vis de ses concitoyens et s’imagine que les diatribes acerbes sur la société dont il tapisse quotidiennement son blog vont servir sans l’ombre d’un doute de détonateur de conscience pour des milliers de quidams vivants jusque-là dans l’inconscience béate et la stupeur imbécile qui caractérisent habituellement les foules moutonnières. Et oublie ce faisant tout simplement de raconter sa vie.
Heureusement Aloysius Chabossot est là, toujours à l’affût d’une bonne adresse. Et cette adresse, providentielle béquille des auteurs à l’imagination aussi plate que l’encéphalogramme de Raymond Barre (je parle de son vivant), là voici : http://www.journalsecret.com/
Voilà un site qui offre l’opportunité à n’importe qui d’ouvrir un journal intime, de le remplir jusqu’à l’infini de son existence plus ou moins palpitante et de livrer le résultat en pâture aux internautes affamés. Singularité du site : on peut trier les journaux par âge. Personnellement je n’ai pas eu le courage de m’aventurer chez les moins de 14 ans, parce que j’ai tout simplement peur de ne pas tout comprendre. J’ai donc jeté mon dévolu sur les plus de 18 ans, et même les beaucoup plus, pensant avec naïveté y trouver une certaine dose de maturité et de réflexion propre à l’embrasement romanesque. Mais entre l’homme de 30 ans qui raconte platement ses fredaines, la Québécoise mère de famille qui reprend des études de dactylo, et cette autre qui s’avoue tout émoustillée à l’idée de passer son permis, j’avoue que j’ai été un peu déçu. Cela étant, pour être tout à fait honnête, je dois dire que je n’ai pas tout lu (mon Dieu, certain font plus de 300 pages !) et je suis persuadé que le site recèle de merveilleuses pépites qui s’offriront en priorité à ceux qui sauront les trouver
(Note : cette dernière phrase est d’une bêtise consommée, je sais)
le journal de Franz Kafka
Tags : vis, d’un, ans, auteur, j’ai
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Commentaires
1MalvinaSamedi 22 Septembre 2007 à 10:17Répondre16SYLVAINE RINALDIJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1017sylvaine rinaldiJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1018BeaujeanJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1019salamone giuseppeJeudi 17 Novembre 2011 à 16:1020stefJeudi 17 Novembre 2011 à 16:10
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