Comme certains ont pu le constater, nous avons mis en ligne un sondage dont les résultats, d'une rigueur scientifique incontestable, sont tout à
fait passionnants.
Même si on peut leur faire dire ce qu'on veut, les chiffres ne mentent pas. Nous vous les livrons donc, sans fard aucun, à votre sagacité.
Sondage Blog-It Express
Ecrire un roman...
50%
J'y pense (et puis j'oublie)
8.33%
C'est trop dur
29.16%
C'est déjà fait
4.16%
Ca sert à rien, les éditeurs sont tous des pourris
8.33%
Ca sert à rien, personne ne lit
48 personnes ont répondu
Sondage réalisé avec Blog-It Express. dont les scientifiques ont veillé
jour et nuit pour recueillir vos réponses.
Ouais. Ben ça fait quand même 79% des 48 interrogés (38 personnes, bon) qui y pensent ou y ont déjà pensé sérieusement, et 21% qui pensent que c'est trop dur (4), trop dur aussi mais parce que les éditeurs sont des ordures (2) ou trop dur encore mais cette fois-ci parce que le lectorat n'existe pas (4).<br />
Qu'en est-il de ceux qui y pensent (puis oublient parce que c'est trop dur) ? Et de... et de... <br />
...<br />
Oui, bon, désolé. Je suis un névropathe avéré, éternellement insatisfait par les sondages quels qu'ils soient.<br />
Si on retourne le truc dans l'autre sens, on constate que les "obstacles" à l'écriture sont pour moitié le manque de rigueur/motivation, puis la difficulté pure ou l'absence de demande puis, en dernier lieu, le verrouillage du monde éditorial. Soit des raisons d'abord personnelles, puis liées à l'environnement tel qu'il existe.<br />
C'est quand même assez différent de ce qu'on peut entendre ici ou là (même si, là encore, ce n'est qu'un sondage sur 48 personnes, etc.).
Ce qui pourrait être drôle (pardon, je suis incontinent), c'est de proposer le même sondage sur différents sites et blogs littéraires, et de comparer les réponses pour analyser les différents types de lectorats.<br />
Oui, bon. Enfin si on avait vraiment beaucoup trop de temps et d'énergie à tuer, bien entendu.
écrire un roman c'est comme être prof ou journaliste ; tout le monde s'en sent capable, par égo surdimensionné, mais dès les premières épreuves, le peloton s'étire...
Ecrire un roman, une nouvelle, un poème... écrire tout simplement! une tranche de vie, un souvenir, quelque chose qui vous a serré le coeur ou vous a donné la crainte du lendemain...<br />
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Ecrire...ce que l'on n'ose pas affronter ou bien s'avouer, ce que l'on enferme dans sa tête pour ne pas déplaire à l'autre, pour ne pas que l'on vous trouve, en vous exprimant hors du temps...<br />
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Ecrire ou vouloir remplir à tout prix une page maculée d'un blanc pur, et qu'il faut noircir en se disant avec la plus grande complaisance humaine qu'on finira ainsi à peut-être laver nos consciences, à faire fuir nos peurs, à affronter l'énnemi qui se tapit tout près de nous.<br />
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Ecrire même si l'on a du mal à se faire comprendre, même si l'illettrisme repousse la plume qui s'offre à vos doigts, même si l'on vous juge avec mépris et que l'on ne vous encourage pas.<br />
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Ecrire...si l'on aime cela, c'est le rêve qui s'offre à vous, c'est la vie toute entière qui s'immole sur vos syllabes, vos phrases, vos rimes... écrire c'est la liberté qui prend pitié de vous.<br />
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Ecrire, si la volonté vous caresse, c'est mourir avant l'heure et renaître de nos cendres.<br />
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Laissons de côté cette sensibilité dictée qui envahit les êtres et écrivons à l'encre noire avant que l'on nous efface définitivement.<br />
Je ne détiens aucune vérité, aucune.<br />
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Archimède aimait à dire donnez- moi un point d'appui et je vous souleverai le monde... J'aime à me dire, donnez à la terre entière, l'envie d'écrire un fragment de vie, bien ou mal écrite, et qui sait on finira un jour, la plume à la main ou le clavier sous les doigts, par chasser les maux de la misère.
"Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. Admiration et pitié, telle est la devise du roman."Georges Duhamel (Extrait de l'Essai sur le roman)