apprendre à écrire un roman,tous les trucs pour être édité, en ebook, sur amazon et ailleurs
Il arrive que l’on croise, au détour d’une quelconque page web, un nom qu’on s’empresse aussitôt d’oublier (notre cerveau ayant des capacités limités). Parfois, ce nom réapparait sans crier gare, une fois, deux fois, dans les semaines ou les mois qui suivent et finit, à force, par impressionner le fameux cerveau aux capacités limitées. C'est précisément ce qu’il s’est passé avec “Apostrophes aux contemporains de ma mort” titre improbable d’un manuscrit écrit par un auteur à la remarquable discrétion, puisqu'il est impossible de l’identifier autrement que par le titre de son blog, Apostrophe (http://apostrophe.bleublog.lematin.ch/).
Sur ledit blog, on peut lire quelques extraits dudit manuscrit,et le moins qu’on puisse dire est qu’ils ne laissent pas indifférent. Pour ma part, je trouve cette écriture à la méticulosité presque maladive plutôt intéressante, même si on imagine sans peine que ce ne soit pas la tasse de thé de l’éditeur lambda. Ayant visiblement évalué ce dernier aspect comme tout a fait secondaire, Apostrophe s’est lancé à corps perdu dans la recherche d’un éditeur, avec un succès qu’on pourra qualifier de relatif.
Il a eu par ailleurs une idée particulièrement intéressante et riche d’enseignement en publiant, sur un blog parallèle (http://refusdediteurs.webs.com/) l’intégralité des lettres de refus opposées à son indéfectible volonté d’édition.
Convaincu de l’intérêt de son texte, Apostrophe n’a pas hésité à ratisser très large : cela va de Xo aux éditions de Minuit, en passant par Acte sud. Au delà de la dimension éducative d’une telle initiative, la démarche s’avère plaisante puisqu’à aucun moment l’auteur ne s’épanche vertement sur le refus des uns et des autres. Pas d’aigreur, pas de rancoeur donc (certain seraient avisés de s’en inspirer...) juste une liste - impressionnante - de “Non !” fermes, définitifs, et pour la plupart, très méchaniques (les fameuse lettres type).
Si vous n’avez encore jamais envoyé de manuscrit à un éditeur, et que vous désirez obtenir un aperçu quasi exhaustif de ce qui vous attend, alors rendez-vous chez “Apostrophe” !
A noter qu’Apostrophe a fini par trouver chaussure à son pied grâce aux éditions Chloé Des Lys (http://www.editionschloedeslys.be/), nous l’en félicitons chaleureusement.
L'attente chez l'éditeur, de Lionel Balestrieri.
(Tableau exposé au salon de la Société des artistres français de 1906.)
Vous vous reconnaissez ?
(illustration provenant du site refus d'éditeurs)