apprendre à écrire un roman,tous les trucs pour être édité, en ebook, sur amazon et ailleurs
C’est donc décidé, vous allez écrire un roman. Nous supposons (peut-être à tort) que cette décision résulte d’une réflexion poussée et longuement mûrie découlant elle-même d’une évolution dans votre pratique de la création littéraire qui vous semble naturelle et tout à fait légitime. Concrètement, vous avez déjà écrit un certain nombre de nouvelles de longueurs variables qui ont fait le ravissement plus ou moins sincère de votre entourage.
Vous n’êtes donc plus tout à fait un débutant.
Mais vous n’êtes pas sans ignorer qu’en France, la nouvelle publiée est en majeure partie réservée aux écrivains confirmés (à l’exception- qui confirme donc la règle - d’Anna Gavalda qui a débuté avec ça). La nouvelle n’intéresse personne, c’est sans doute injuste, mais c’est comme ça. La nouvelle, ça fait pas très sérieux, dans la mesure où quiconque possédant un minimum de maîtrise de la langue peut en écrire une, voire plusieurs, en un week-end. Ce constat en appelle un autre : jamais la nouvelle ne fera de vous un écrivain au yeux du monde. Car aujourd’hui, en France, tout le monde écrit, tout le monde est écrivain. Pour se démarquer un tant soit peu, il est donc nécessaire de passer à quelque chose de plus sérieux : le roman.C’est sans une des raisons qui vous a poussé à vous lancer dans cette magnifique aventure. Autant le dire tout de suite : si c’est la seule, ce ne sera pas suffisant. Car si pour la nouvelle, un simple « alibi » suffit pour pondre 3,4 feuillets, il n’en va pas de même avec le roman. Pour tenir la distance des 150 pages (strict minimum) il faut tout de même avoir des choses à dire, et autant que faire ce peut, les dire bien. Aussi est-il fortement conseillé de se méfier de l’inspiration qui dans l’imaginaire commun, suffirait à elle seule à fournir la matière première de toute bonne histoire.
Pourquoi est-ce insuffisant ? Tout simplement parce que l’inspiration, ça ne veut rien dire, et l’image d’Épinal qui nous montre l’écrivain noircissant au milieu de la nuit des pages et des pages sans discontinuer n’existe pas dans la réalité. Oubliez donc l’inspiration et munissez vous de solides « biscuits » (histoire détaillés, plan, définition des personnages) qui vous permettrons de mener à bien votre tâche. Munissez-vous également de patience et d’acharnement, sans quoi votre beau projet risque de capoter au premier chapitre (il sera toutefois possible de le recycler en nouvelle).