apprendre à écrire un roman,tous les trucs pour être édité, en ebook, sur amazon et ailleurs
Pour avoir une idée, il est totalement improductif de s’asseoir en attendant qu’elle daigne apparaître. Ca ne marche jamais, et c’est très énervant. Les idées sont rebelles, on ne les commande pas.
Aussi arrivent-elles toujours au moment le moins opportun. Il faut le savoir et se préparer à cette fatalité. Deux exemples très répandus : vous êtes sur le point de vous endormir, vos pensées s’entremêlent dans une douce confusion propice à l’émergence de la création : une idée survient, inattendue et volatile. Si vous avez pris soin de déposer un calepin sur votre table de chevet, cette idée est à vous. Dans la cas contraire, vous pouvez lui dire adieu : plus jamais elle ne vous fera l’honneur de sa visite. Il en va de même dans les transports en commun ou tout autre endroit totalement inadapté à la prise de note. Pourquoi les idées ressemblent-elles dans leur comportement à des enfants capricieux ? Nous n’en n’avons pas la moindre idée, et ce n’est d’ailleurs pas le sujet de ce petit opuscule. Mais nous savons une chose : le moment venu, mieux vaut avoir dans sa poche intérieure le fameux petit calepin accompagné de son petit stylo. Les idées qui émergent ainsi peuvent être de plusieurs sortes : idées d’histoire, de rebondissement, de dialogue, de personnage. Inutile de faire le tri, il faut tout noter, cela peut servir un jour sans qu’on le sache encore. Tout au plus est-il conseillé d’installer une signalétique simple afin que l’on puisse se retrouver dans cet amalgame sans queue ni tête (Un « P » pour personnage, un « D » pour dialogue, etc.)
Ce faisant, au fil du temps, vous avez rassemblé une grande quantité d’idées qui une fois triées, classifiées et ordonnancées, fournissent un semblant de piste pour une éventuelle histoire.
C’est-à-dire la rencontre mouvementée entre un / des personnages et des événements. Une histoire, c’est avant tout ce que l’on fuit dans la vie réelle, des ennuis, des complications, des problèmes, des trahisons, des mésententes, des dangers de toutes sortes. Et pour que toutes ces tracasseries donnent le meilleur d’elles-mêmes, il faut les confronter à un personnage qui les mette pleinement en valeurs. Prenons un exemple. Un boxeur qui s’apprête à monter sur le ring pour combattre un adversaire particulièrement redoutable, quoi de plus normal et par la même de plus désespérément banal ? Remplaçons à présent le boxeur par un expert comptable. La situation prend aussitôt un autre intérêt.
Vous nous direz que cette situation est absurde et de ce fait irrésoluble Nous nous empresserons de vous répondre : non. Dans la fiction, rien, absolument rien n’est irrésoluble. C’est une loi infaillible. Pour la simple raison que, au contraire de la vie réelle, c’est vous qui décidez de tout. Bien sûr, les solutions trouvées pour résoudre l’irrésoluble sont plus ou moins élégantes. C’est, entre autre, dans cette épreuve que l’on reconnaîtra le bon écrivain: savoir faire et élégance avant tout.