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Vœux de bonne année : une mystification !
Vous l'avez probablement déjà remarqué : les vœux de bonne année prodigués par tout un chacun avec une générosité sans pareil courant janvier s'avèrent pour les récipiendaires d’une efficacité quasi nulle lors des onze mois restant.
Bien sûr, on pourrait objecter que si nous ne les avions pas reçus, c’eut été encore pire. Parlez-en à George Michael.
Finalement, ça ne lui aura pas servi à grand chose.Soyons objectif : combien de pauvres hères à qui l’on a souhaité une santé éclatante en 2016 sont morts dans d’atroces souffrances quelque temps après, qui terrassé par la grippe espagnole, qui étouffé par le dernier roman de Guillaume Musso ? Et la santé n’est ici qu’un exemple, ça marche bien sûr avec le reste : prospérité, amour, baisse des impôts, tous ces constituants de l’existence sans l’épanouissement desquels l’homme moderne (mais aussi la femme, il n'y a pas de raison) ne peut raisonnablement pas se déclarer satisfait de son sort.
Alors pourquoi s’obstine-t-on dans cette coutume aussi inutile que stupide et qui de surcroît fait perdre un temps fou en envoi de sms aussi laconiques qu'insipides, à des gens dont la plupart du temps on serait bien en peine de reconnaître le faciès si d'aventure on les croisait dans la rue ?
Mais l'affaire ne s'arrête pas là, puisqu'à l'absurdité vient s'ajouter la torture physique dès lors que, début janvier, on passe la porte du bureau. Une fois le seuil fatidique franchi, ce ne sont plus que serrages de paluches humides ou pires, répugnantes séries de bises sur des joues inconnues et moites, comme si en ce premier mois de l'année, toutes les collègues de travail se métamorphosaient subitement en Tatie Simone, cet abominable ancêtre exhalant des relents de naphtaline mélangés à des vapeurs d’eau de Cologne bon marché, et qu’enfant on vous obligeait à embrasser à chaque réunion familiale.
Alors, décidément : non, ne comptez pas sur moi pour vous adresser le moindre vœu. Ah si, un peut-être : que le mois de janvier file à une allure supersonique et qu’on en finisse au plus vite avec ces simagrées !
Assez ! Assez de ces traditions abêtissantes et grotesques !
Précisions pour les âmes sensibles : ce texte est à prendre au second degré. Bisous.
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Commentaires
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au plaisir