• Voilà bientôt un an que je suis inscrit au programme KDP d’amazon, le fameux système qui permet aux écrivains amateurs de tout poil de s’auto-éditer, et par la même de caresser de doux rêves de notoriété et d’opulence financière, tout en précipitant dans le marasme l'édition traditionnelle.

    Et pourtant...

    Je me souviens d’un temps, pas si lointain, où l’écrivain en devenir nourrissait essentiellement deux objectifs, généralement complémentaires :

    -          - Se faire éditer par une maison de prestige

    -          - Déverser sa bile sur toutes les maisons de prestige (ou pas) qui avaient refusé son merveilleux manuscrit.

    Les plus acharnés (et les plus inconscients) plongeaient la tête la première dans les eaux troubles de « l’édition à compte d’auteur » d’où ils ressortaient en slip, délestés de quelques milliers d’euros mais enrichis de centaines d’exemplaires invendables de leur chef-d’œuvre qui s’entassaient dans leur salon et leur chambre à coucher.

    Ce temps est désormais révolu. Place à la revanche du petit écrivain bourré de génie mais méprisé, piétiné, humilié par les maisons d'éditions germono-pratines.

    Car aujourd’hui, pour pas un rond, n’importe qui peut publier son livre en format numérique et se retrouver référencé sur les pages d’amazon. Et quand je dis n’importe qui, cela englobe bien évidemment des gens qui ignorent jusqu’à l’existence du mot « syntaxe », des gens pour qui la 3ème personne du pluriel du verbe croire au présent s’écrit « croivent », des gens qui n’auraient jamais eu l’idée d’écrire une ligne, si ce n’est à leur grand-mère au dos d’une carte postale, si on ne leur avait pas fait miroiter une fructueuse carrière d’écrivains à succès grâce à KDP Amazon.

    KDP d’amazon est un univers fantastique, peuplé d’être singuliers et bien souvent sympathiques, mais aussi de filous, d’escrocs, de rigolos...

    Tout cela méritait bien la création d’une nouvelle rubrique… Car il y en a, des choses à dire !

    Alors bienvenue dans le monde merveilleux de KDP !

     

    Amazon et le monde merveilleux de KDP

     Un auteur KDP administrant une sérieuse
    correction à l'édition traditionnelle

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  • Oui, amazon a pensé à tout, en offrant la possibilité, à quiconque équipé d’un doigt permettant de cliquer sur le bouton “générer mobi” du logiciel Calibre, d’ouvrir boutique dans son petit paradis KDP. (Si vous ne comprenez pas cette phrase, reprenez la fin de l'article juste au-dessus).

    Résultat, les pages amazon Kindle regorgent de choses écrites par n’importe qui, sur n’importe quoi. Et parmi cet hallucinant catalogue, nous trouvons en bonne place ce que je serais tenté de regrouper sous le terme générique de “pédagogue du succès”.

    Les pédagogues du succès, de toute évidence, adorent leur prochain, quel qu’il soit, et n’aime rien tant que de lui donner un petit coup de main pour décrocher la timbale (dès lors que ledit prochain dispose de deux ou trois euros à investir, eh oui, on n’a rien sans rien). Le pédagogue du succès est un être fascinant, capable de prodiguer de judicieux conseils dans à peu près tous les domaines de l’existence : déboucher un évier, élaborer une composition florale, démonter un carburateur de 2CV, séduire l’être convoité, construire un abri de jardin à 5 étapes claires, et produire un best-seller en moins de 2 heures.

    C'est, vous l’aurez deviné, ce dernier domaine qui retiendra dans un premier temps notre attention.

    Différents types d’ouvrages y coexistent, pour le plus grand bonheur du kadépéiste® débutant :

    - Ceux qui vous apprennent à écrire un livre.

    - Ceux qui vous apprennent à fabriquer un ebook avec vos petites mains.

    - Ceux qui vous expliquent comment vendre votre chef d’oeuvre par palette entière.

    Il arrive bien souvent que tous ces livres émanent du même auteur aux compétences multiples, parfois dissimulé sous d'habiles pseudonymes (surtout lorsqu’il exerce par ailleurs son expertise dans des domaines très différents, tel que “les 200 positions pour rendre votre mari fou d’amour” ou “Usage du BA13 dans les travaux d’insonorisation”).

    Intéressons-nous pour commencer aux méthodes d’écriture sensées transformer l'apprenti auteur quasi analphabète en Victor Hugo des temps modernes. Comme vous ne l’ignorez pas si d’aventure vous avez essayé d’écrire un roman, ou même si vous avez poursuivi assez loin vos études pour vous retrouvez nez à nez avec l’épreuve du BAC de Français : écrire n'est pas facile, ça demande un certain travail, c'est fatiguant, bref c'est pas fun. Or l’auteur KDP débutant n’a que faire de savoir jongler avec les adverbes et les imparfaits du subjonctif tout en narrant une histoire qui tienne debout. Ce qu’il veut, c'est GAGNER DES SOUS, et si possible rapidement, parce que bon, on n’a pas que ça à faire non plus et “Les Ch’tis à Miami commencent dans un quart d’heure. Et c'est précisément ce que va lui faire miroiter son désormais nouveau meilleur ami, le pédagogue du succès, à travers une présentation quasi pyrotechnique de son incomparable somme (qui en général ne dépasse pas 30 pages).

    Prenons un exemple, glané parmi tant d’autres au hasard de nos pérégrinations sur notre site chéri amazon. Il s’agit du bien nommé “Comment publier des livres en clonant les succès” écrit par une certaine Amandine Pierafeu. Voici un extrait de la présentation :

    “Ce livre vous apprend à publier des livres à partir des œuvres à succès sur internet. L’avantage de publier de tel livres est que les acheteurs existent. De plus, il est facile de démarrer sur une idée gagnante.

    Si vous souhaitez sortir des méthodes traditionnelles ou tester des solutions qui rapportent alors ce livre vous est destiné.

    A utiliser sans modération.”

    Qui n’a pas eu envie, un jour, de tester des solutions qui rapportent ? Avouez que vous êtes tenté ! Mais attendez ! Il existe encore plus fort ! Car voici venir Hortense Grojean (qui doit être une cousine pas si éloignée que ça d’Amandine Pierrafeu) et son ineffable “Comment publier des livres sans écrire un seul mot”.

     

    Votre main, soudain agitée de spasmes frénétiques, vient de partir comme un seul homme à la recherche de votre carte bleue ? C'est normal. Moi aussi, ça m’a fait ça. Cependant j’ai su trouver aux tréfonds de mon âme les forces suffisantes pour résister à cet impérieux appel, et profitant  du répit, j’ai parcouru la page à la recherche de quelque commentaire susceptible de me fournir un complément d’information.

    Voici ce que j’ai trouvé :

    Monsieur X (il s’agit d’un faux nom, car Jean Michel Courtois, un peu honteux d’avoir cédé à son impulsion première, refuse que l’on divulgue son nom):

    “Le titre de cet ouvrage m'avait attiré parce qu'il semblait plein de promesses. Quelle déception en découvrant que la plus grande part de l'ebook vous explique qu'il suffit de payer un nègre, de demander de l'aide à un étudiant, de copier-coller des textes sur Internet ou de prendre des livres libres de droit. Il n'y a rien d'autre. Bref, tout est tellement évident et succinct que je ne vois pas l'intérêt d'acheter ce livre. Ce n'est bien sûr que mon avis, mais j'attendais tout autre chose...”

    Mince alors ! Il s’agirait d’un attrape-couillon ? Moi qui avais misé beaucoup d’espoir sur Hortense, me voilà en proie à un sévère doute.

    Toutefois, sois rassuré, Monsieur X : ce n’est probablement pas QUE ton avis, et on peut raisonnablement avancer que tous ceux qui ont fait l’acquisition de ce petit chef d’oeuvre s’en sont retrouvés fort marri. Pour te consoler, dis-toi bien qu’ils ne doivent pas être bien nombreux. Pourquoi ne pas les contacter afin de fonder le premier” Club des gogos qui achètent n’importe quoi sur amazon dès lors que le n’importe quoi porte un titre ronflant” ?

     

    C'est tout pour aujourd’hui…
    Ça continue bientôt !

    Les pédagogues du succès : les winners sont sur amazon !

    Entre deux soudures, Jean-Michel écrit des ebooks tels que
    "Percer à Holywood en  5 jours sans parler anglais" ou "Comment devenir
    une vedette de la chanson avec une voix de canard asmathique"

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  • Aux yeux des auteurs autoédités, les maisons d’édition seraient le Grand Satan. Les pires rumeurs circulent à leur sujet : elles s’ingénieraient à snober les auto-édités, pire : elles ourdiraient en secret de terribles complots pour tenir les pauvres malheureux à l’écart du gâteau éditorial. Pourquoi ? Mais parce qu’elles se sentent menacées de disparition face à ce tsunami de créativité, de grand style et de bon goût que représente la horde sans cesse grandissante des écrivains indépendants !

    Et puis de toute façon, les éditeurs ne servent à rien, sinon à humilier, du haut de leur ridicule piédestal germano pratin, les géniaux écrivains en devenir qui ont la faiblesse de leur confier leur manuscrit, en leur adressant une anémique et méprisante lettre de refus « standard ».

    Qu’à cela ne tienne : les auteurs auto-édités, fort de leur talent auto-proclamé, vont leur montrer de quel bois ils se chauffent ! Parce que franchement, éditer, publier et diffuser un bouquin, à l’heure de l’internet roi, rien de plus facile ! Pas besoin de ces crétins suffisants qui ne pensent qu’au profit, se fichent de la « vraie littérature » et censurent les vrais talents !

    Preuve supplémentaire de leur inutilité : de plus en plus d’auteurs ne passent même plus par l’étape avilissante de la lettre de refus standard, et se lance directement dans la publication, via amazon, kobo et autres. Car ce n’est plus qu’une question d’années, voire de mois – regardez les Etats Unis, toujours précurseurs – pour que l’ebook à 1,99 euros triomphe et renvoie une bonne fois pour toute les éditeurs-exploiteurs aux oubliettes de l’histoire. Directement du producteur aux consommateurs, voilà comment vont se dérouler les choses dorénavant ! Et on se passera bien de ces suceurs de sang qui s’engraissent sur le dos des pauvres auteurs.

    Oui, mais non.
    Car contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, les éditeurs servent à quelque chose.

    Et leur première qualité consiste à faire le tri parmi la cohorte de clampins qui s’imaginent qu’écrire un livre, c’est remplir 250 pages de caractères times new roman en 12. Et rien que pour ça, ils méritent largement d’exister. Parce que non, tout n’est pas publiable, tout n’est pas lisible.

    Ensuite, quand un éditeur a décidé de vous publier, se met en place un travail éditorial conséquent. Le directeur de collection discute avec l’auteur, lui suggère des améliorations, car il est rare qu’un manuscrit soit parfait du premier coup (malgré ce que peuvent en dire les amis ou la famille de l’auteur, qui ne sont pas vraiment objectifs en la matière). Et je dis bien suggérer, car l’auteur reste libre de ça création, contrairement à ce qu’on entend trop souvent. Non, l’éditeur n’est pas un castrateur, un censeur de la créativité. Il cherche juste à rendre un manuscrit le plus efficace possible. Et vous savez quoi ? Eh bien la majorité du temps, il a parfaitement raison. J’en ai fait l’expérience : toute les remarques qu’il m’a faite sur mon manuscrit avant publication étaient pertinentes. Dingue, non ?

    Ensuite, votre manuscrit passe entre les mains d’un correcteur, qui va traquer les fautes d’orthographe, mais aussi toutes les tournures malheureuses, les répétitions, les lourdeurs. Et va vous les soumettre (sauf les fautes, bien sûr).

    Ensuite, l’éditeur vous adresse des projets de couverture, réalisés par un graphiste professionnel, et vous laisse, là encore, la responsabilité de choisir.

    Quand votre livre est imprimé, l’éditeur organise sa diffusion auprès des libraires, via un diffuseur (Volumen, Harmonia Mundi, etc). C’est le nerf de la guerre, car sans une bonne diffusion, votre livre ne se vendra jamais. C’est pour cette raison que cette étape représente environ 50% du prix du livre, pas moins. Un éditeur sans un diffuseur puissant n’est pas un éditeur digne d’intérêt. C’est dur à dire mais c’est ainsi.

    Lorsque votre livre est enfin commercialisé, vous êtes mis entre les mains d’une attachée de presse (pourquoi « une » ? Parce que le métier est essentiellement féminin, allez savoir pourquoi… mais c’est ainsi). Sans elle, vous n’aurez aucune visibilité médiatique, qui passe principalement par les émissions de radio et les salons, dans une moindre mesure par les dédicaces en librairie.

    Toutes ces personnes qui interviennent sur votre livre ne sont pas des amateurs. Il s’agit de leur métier, et en général ils le font bien. Ils sont payés pour ça. Et puis il y aussi une chose : tous, ils ont envie que votre livre se vende, il en va de leur job.

    Alors il faudrait arrêter de penser que les éditeurs ne servent à rien. Bien sûr, dans le tas, il y en a des mauvais, des qui ne pensent qu’à faire des « coups », des qui publient du médiocre sans intérêt. Mais ce n’est pas la majorité, dans la multitude présente en France (http://www.sne.fr/adherent/les-editeurs.html).

    Et puis il serait peut-être bienvenu de faire preuve d’un peu d’humilité en cessant de comparer ce qui n’est pas comparable : non un auteur auto-édités n’est pas une maison d’édition. Non, il ne peut être à la fois écrivain, directeur de collection, maquettiste, commercial, attaché de presse. Il est, dans le meilleur des cas, juste écrivain, et pour le reste, il se débrouille comme il peut, en faisant appel aux bonnes volontés de son entourage, amateurs dévoués bien souvent, mais rarement professionnels.

    Le cauchemar ultime : un paysage éditorial d’où les éditeurs auraient disparu, définitivement. Ne resteraient alors que l’océan immense de l’auto-publication, à perte de vue ; des centaines de milliers d’auteurs, des millions d’ebooks, parmi lesquels le pauvre lecteur désemparé devrait naviguer à vue, à la recherche désespérée d’un peu de lecture qui corresponde à ses attentes, enfin…

     

    Vade retro éditeurs ?

     Un éditeur s'occupant de son auteur (mythologie auto-éditéiste)

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  • Je viens de recevoir mon chèque d’amazon pour le mois de mai et, confortablement installé dans mon canapé en cuir de vachette retourné, je me mets à rêver de ce que je vais bien pouvoir faire de ces 6,78 euros. Voyons… Pourquoi ne pas acheter une nouvelle baguette de pain, la dernière en date commence à prendre une teinte verdâtre qui pourrait laisser à penser qu’elle ne va pas tarder à devenir impropre à la consommation… Et en plus, il me resterait de la monnaie pour acheter des bonbons, et ça, c’est cool ! Mais j’hésite avec un magnifique T-shirt de chez Primark fabriqué au Bangladesh par des enfants asthmatiques… Bref, tous les mois c’est pareil : je ne sais pas quoi faire de tout cet argent que m’envoie amazon, juste rétribution pour ces tripotées d’ebooks vendus à des lecteurs chaque jour plus passionnés, à en juger par la multitude de commentaires laudateurs qui ornent les pages de mes ouvrages telles de mirifiques guirlandes de noël sur le sapin au soir du 24 décembre. Et je me remémore avec émotion, une grosse larme en équilibre sur le bord de chaque paupière, les débuts de cette merveilleuse aventure.

     C’était il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité. Non, en fait, calculs faits, c’était plutôt il y deux ans en gros. Écrivain au chômage suite à mon licenciement (abusif) des éditions Milan, j’errais telle une âme en peine à la recherche d’un support digne de mon statut pour y déposer ma prose (murs d’usine désaffectés, cloisons de toilettes au sous-sol d’un domino pizza, bref tout endroit me donnant la possibilité de toucher au coeur un lectorat attentif et bienveillant).

     Et puis j’ai entendu parler d’amazon KDP, de sa facilité d’usage, de ses marges mirobolantes. Je dois vous avouer que j’ai longtemps hésité avant de me lancer, m’adonnant à une comparaison minutieuse des avantages et inconvénients des uns et des autres. Et puis, je ne sais plus s’il s’agit d’une inspiration divine ou de l'appât du gain, mais j’ai fini par me décider : amazon et moi, dorénavant, ça serait à la vie à la mort. J’allais donc accoler mon nom pour les siècles des siècles à cette modeste entreprise nord américaine qui méritait bien un petit coup de pouce de ma part pour enfin se frayer un chemin au milieu de la jungle capitaliste qui mène notre monde (A ce jour, je n’ai d’ailleurs reçu aucun mail de remerciement de la part de Jeff Bezos).

    Vite, il me fallait un livre à publier. Et là, nouvelle inspiration divine : on annonce la sortie dans 2 mois de “50 nuances de grey”, et vu le tabac qu’il fait aux États Unis, il n’y pas de raison pour que la ménagère française de moins de 50 ans et plus ne s’adonne pas, elle aussi, aux délices des tenues latex boudinées et des fessées cul nu dispensées par un bellâtre milliardaire. Je décide donc d’en écrire une parodie, espérant ce faisant profiter de la vague médiatique qui ne manquerait pas de submerger journaux, magazine et émissions télé, toujours partants comme un seul homme pour tous parler en même temps d’un sujet VRAIMENT ORIGINAL.

     C’est ainsi que “50 nuisances de Glauque” sort sur amazon, deux semaines avant la traduction française de son illustre modèle. Dès lors, je consulte toutes les dix minutes mon tableau des ventes, désespérément vide, jusqu’au jour ou… Bingo ! Une vente. Je suis déjà en route pour dévaliser le rayon champagne de l’Intermarché du coin lorsque je réalise que c’est moi qui ai acheté l’exemplaire en question. Mais bon, pas grave, une vente reste une vente. D’autres finissent par arriver (des vraies, cette fois), au compte-gouttes. A dix unités vendues, je perçois comme le début d’un frémissement, et je me dis alors qu’il serait dommage de ne pas surfer sur ce formidable engouement que je sens poindre au loin (j’ai l’odorat très développé). Il me fallait donc le plus vite possible une nouvelle publication à proposer à mes insatiables lecteurs. Ça tombait bien, j’avais sous la main un texte sur lequel je travaillais depuis 10 ans par intermittence, ajoutant ceci, enlevant cela : “l’aquoibonisme ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie”. Je tenais enfin l’occasion d’en produire une version définitive, que je m’empressais de mettre en ligne. Mais cette fois-ci, aucun frémissement perceptible, ni même une seule vente, et ce pendant des mois. De toute évidence, cela n’intéressait personne (en deux ans, j’ai dû faire 20 ventes, et récolter 2 commentaires, de personnes sympathiques et attentionnées que je salue au passage : coucou).

    Peut-être que le thème ne parlait à personne ? Peut-être que ce n’était pas assez vendeur ? Peut-être pas bon du tout ? Après avoir sorti encore quelques ebooks qui rencontraient tous, et avec une unité qui faisait plaisir à voir, le même insuccès, je décidais de changer ma stratégie d’épaule: j’allais écrire quelque chose de fédérateur, qui parlerait au plus grand nombre, un thème auquel personne ne pouvait rester insensible, accompagné d’une couverture qui donnerait automatiquement l’envie de se plonger dedans. J’optais donc pour les bébés, pour lesquelles j’écrirai un guide où seraient présentés tous les aspects de la société dans laquelle ils venaient d'être introduits. Pouvait-on rêver de cible plus large ? Tout d’abord, les bébés (bon ok, ils ne lisent pas) ensuite leurs parents, grands-parents, et pour finir, tous les gens qui avaient eu l’occasion une fois dans leur vie soit d’être un bébé, soit d’en côtoyer un de près. Ça faisait du monde ! Eh bien, vous me croirez ou pas, mais malgré une campagne promotionnelle à faire passer celles des équipementiers sportifs de la coupe du monde de foot pour une annonce du Bon Coin, eh bien ça n’a pas décollé.

    Alors quoi ? Les gens s’en foutent, des bébés ?  Les gens n’ont pas de cœur, c’est ça ?

    Suite plus tard

     

    Amazon, mon amour"
    "Crotte de bique ! J'ai oublié d'envoyer
    un bon d'achat de 10 euros pour remercier Aloysius !"

     

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