• La solution aurait été d’écrire une histoire mettant en scène Natacha, une kinésithérapeute (mal de dos) arrondissant ses fins de mois dans un salon de massage louche (sexe) et se transformant  la nuit tombée en loup-garou sanguinaire, tout en menant en parallèle une brillante carrière de tueuse à gage pour la CIA (ou le FBI, au choix). Avec un tel emploi du temps, vous imaginez les quiproquos, j’avais de quoi remplir 12 volumes. Mais je ne disposais pas de documentation suffisante - surtout sur la kinésithérapie - et mes récits auraient probablement souffert d’un manque de crédibilité. Et ça, j’aime pas. Alors je me suis rabattu sur une enquête policière en béton, délicatement saupoudrée d’érotisme fin et de violence à peine contenue, menée de main de maître par l’inspecteur Guacamol, avec pour objectif avoué de renvoyer définitivement James Hellroy à ses histoires à l’eau de rose pour midinettes pré pubères. Dans le but d’attirer encore un plus de lecteurs, j’ai adroitement glissé le mot “vampire” dans le titre, pensant ainsi me rallier définitivement l’intégralité des inconditionnels de “Twilight” et autres fadaises à base de canines surdimensionnées.

    Hélas, le public n’a pas suivi…
    Attendez, je vérifie quand même sur mon compte KDP, on ne sait jamais…
    Bon, je confirme, il n’a pas suivi du tout, du tout. J’avoue qu’après cette cuisante déconfiture, les bras m’en sont tombés lourdement, ce qui a entraîné une incapacité d’écrire de plusieurs semaines.

     Pendant ce temps, “50 nuisances de Glauque” poursuivait sa carrière, côtoyant les bons mois la vingtaine de vente. Et puis un jour, ce qui devait arriver arriva : un commentaire ! Magique : une personne quelque part dans le monde a lu votre production et s’en est trouvée assez bouleversée pour s’astreindre à taper sur son clavier quelque exégèse bien sentie.

    Voilà la chose :

    Glauque, c’est bien le mot

    Croyant lire un pastiche du best-seller qui défraye la chronique et que je n'achèterai point, les bras m'en sont tombés, et...évidemment on se demande très vite si c'est du lard ou du cochon ! difficile à définir…

    Ah mince ! Une seule étoile en plus… C’est pas de veine, pour mon premier commentaire, de tomber sur Simone.

    Je me console en me disant que je partage au moins un point commun avec cette personne : elle a les bras qui lui tombent facilement. Mais ça s’arrête là. Car pour être tout à fait honnête, je n’ai pas tout compris à ce qu’elle raconte. Et puis cette unique étoile, brillant piteusement dans sa solitude infamante ! Mais qu’allait-on penser de moi ? Qu’allaient penser mes futurs lecteurs, à supposer qu’un seul ose encore s’aventurer  jusque-là ? Le feu de la moutarde m’ayant légitimement monté au nez, je décidai de répondre à cette Simone Garcia (sans doute un pseudo) que vraiment n’importe quoi et puis d’abord c’est pas un pastiche, c’est une parodie, hey va réviser ton dictionnaire !
    Oui, parce que sur amazon, on a le droit de répondre à un commentaire, c’est sympa.
    Sympa, mais complètement stérile, parce que forcément chacun reste sur ses positions et ça ne dépasse jamais le stade du dialogue entre sourds et muets qui n’auraient pas appris le langage des signes. La solution la plus efficace consiste à faire comme moi : j’ai contacté deux hommes de main siciliens (j’ai quand même un doute sur le second qui avouait s’appeler Kermadec) qui devaient rendre une petite visite de courtoisie à Simone Garcia histoire de lui expliquer la vie, voyez. C’est vraiment la meilleure façon de se débarrasser des grossiers qui polluent vos chefs d’œuvre de leurs commentaires  inconséquents. Sauf que là, les deux gars m’ont téléphoné le lendemain en me demandant s’ils devaient vraiment s’occuper des 343 Simone Garcia qui peuplaient la capitale avant de s’attaquer aux départements limitrophes. J’ai préféré laisser tomber.

    Bon, alors comment faire pour avoir des commentaires, et des bons, de préférence ?  Très simple : il suffit de demander aux camarades qui peuplent facebook. Et comme il se trouve, par la plus grande des coïncidences, que ces camarades taquinent eux aussi la prosodie française à leurs heures perdues, ils vont vous demander si par hasard ça vous dirait pas d’aller à votre tour déposer un petit com’ sur l’un de leur chef d’œuvre. Heureusement que tous vos amis écrivains sont bourrés de talents, car sinon on serait quand même bien embêté à raconter des trucs qu’on pense même pas juste pour rendre un service en retour.

    Le problème avec ces “com’ de complaisances”, c’est qu’on les repère à 100 km. C’est simple, ils pourraient s’appliquer à n’importe quel livre. Du com’ prêt-à-porter, en quelque sorte, avec des expressions tartignolles qui fleurent bon le remplissage de bonne volonté, genre “une fois qu’on a ouvert ce livre on ne peut plus le lâcher”, “l’histoire est passionnante “, “on ne s’ennuie pas un seul instant”, bref : “A lire sans modération”. Mais est-ce qu’un seul lecteur digne de ce nom a jamais pensé à se modérer dans ses lectures ? Style “Houlà, vieux : Déjà 50 pages d’enquillées, tu devrais tout de même penser à lever le pied”.

    Pas très “pro”, tout ça.

    Et puis de toute façon, les cerveaux d’amazon, à qui on ne la raconte pas, ont vite flairé la magouille : s’ils subodorent qu’un commentaire émane d’une personne qui connaît l’auteur, hop ! Ils suppriment ! (comment font-ils pour le savoir ? Il semblerait que Jeff Bezos ait assigné à chaque auteur auto-édités un employé d’amazon qui, pour 900 euros par moi plus les tickets restau, est chargé de suivre les moindres faits et gestes de ces escrocs en puissance. D’ailleurs, j’en ai retrouvé un l’autre jour sous mon lit).

     La suite plus tard.

     

    Amazon, mon amour III

    La solution définitive aux commentaires indélicats

     

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  • Cette avanie généralisée m’a naturellement amené à me poser des questions sur mon positionnement : après tout, si le lecteur rechignait tant à acheter mes livres, c’est peut-être parce que leur genre ne parlait qu’à une infime partie de la population (j’ai beaucoup réfléchi pour en arriver là). Je précise pour ceux qui ne me connaissent pas encore (à peu près 60 millions de personnes) que mes écrits se rangent dans la catégorie “humoristique”.

    Oh ! Ce n’est pas par gaieté de cœur, croyez-le bien.

    Quand j’ai commencé à écrire, j’avais dans l’idée de devenir le Raymond Carver français, ou au moins le Raymond Carver de l’Est parisien. Ceux qui ont déjà lu Raymond Carver, et qui ont su résister à la tentation irrépressible de sauter par la fenêtre juste après, auront compris que mes ambitions me situaient loin, très loin du monde bigarré de la déconne. Mais il a bien fallu que je me rende à l’évidence : après quelques pages où je m'efforçais de planter le décor de mon histoire (héros alcoolique unijambiste au chômage, affublé d’une femme obèse sous Tranxène, croupissant au sein d’une banlieue délabrée aux trottoirs constellés de crottes de chien), je commençais à dévier de la ligne implacable du réalisme social qui était encore mienne un quart d’heure auparavant pour aller patauger dans le joyeux marigot de la rigolade sans queue ni tête.

    Après plusieurs essais classés sans suite, je me suis donc résolu à suivre mon penchant naturel. De toute façon, impossible de lutter contre. Pour tout vous dire, lorsque j’ai commencé cet article, j’avais dans l’idée de pondre une étude super sérieuse sur la condition de l’auteur auto-édité perdu dans le monde implacable de Jeff Bezos, et puis voilà où j’en suis rendu. Si c’est pas malheureux.

    J’ai donc commencé à étudier de très près le fameux Top 100 d’amazon concernant les ebooks, non pas pour vérifier mon classement (mon record personnel se situe plutôt en queue du Top 10 000) mais histoire de voir le genre de trucs qui trouvaient grâce auprès du lecteur amazonien de base. J’ai ainsi été à même, au fil de mes visites, d’établir quelques grandes tendances :

    - le lecteur amazonien n’aime pas trop rire (j’aurai d’ailleurs pu arrêter là mes observations et m’inscrire à un club de natation synchronisée pour noyer mon chagrin, mais consciencieux comme je suis, j’ai préféré poursuivre).

    - le lecteur aime soulager son stress, gérer ses émotions et  guérir son mal de dos grâce à des ebooks à 99 centimes d’euros, bref il veut être heureux, et à vil prix.

    - le lecteur amazonien aime les histoires de vampires sexy qui vivent de sulfureuses histoires d’amour avec des mortelles, sexy elles aussi.

    - le lecteur amazonien aime les histoires de secrétaire nunuche et de patron beau gosse en costard cravate avec toutes les trois pages une scène osée mais pas vulgaire sinon c’est dégoûtant. Bref c’est un coquinou, mais qui sait se tenir.

    - le lecteur amazonien aime les histoires de serial-killer qui sur 150 pages zigouillent une trentaine de femmes sans défense qui passent leur temps à déambuler dans des ruelles sombres et lugubres, avant d’être arrêtées par un inspecteur bravache aussi crédible qu’un personnage secondaire dans un épisode de “Louis la Brocante”.

    - le lecteur amazonien aime la grande littérature française actuellement incarnée par le quatuor Lévy/Musso/Pancol/Gavalda, et ça c’est chouette parce qu’on se dit que, même si parfois les notables confondent un conte de Voltaire avec une marque de prêt-à-porter, la France restera envers et contre tout la terre de prédilection du beau style, des phrases ciselées et des maelströms narratifs.

    Fort des enseignements de mon étude, que je me gardais bien de divulguer afin que personne ne profite du filon, je me lançais aussitôt dans une totale refonte de mon écriture, tant du point de vue stylistique que scénaristique, et encore tout un tas de choses en “stique” fort intéressantes : si le lecteur amazonien ne venait pas à moi, c’est moi qui irais au lecteur amazonien.

    Et là, on touche à un aspect capital de la création littéraire : pourquoi écrit-on ? Ou plutôt pour quoi ? Ou bien devrais-je dire : pour qui ? (mais en aucun cas “pourqui”, qui n’est pas français). “Pour être lu par des gens” est la première réponse qui vient à l’esprit, même chez quelqu’un de limité intellectuellement. Car oui, quiconque écrit veut être lu, sinon quel intérêt ? Même quand vous griffonnez une liste de courses sur un coin d’enveloppe usagée, vous portez en vous ce besoin impétueux d’être lu, ne serait-ce que pour vous retrouver avec la bonne marque de bière dans le frigo.

    En ce qui concerne la littérature de fiction, on ne peut hélas obliger personne à vous lire, alors que pourtant ça serait quand même la solution la plus simple pour résoudre tous vos problèmes de lectorat. À ce jour, Kim Jung-il, sympathique dictateur de Corée du Nord, est le seul à avoir eu le courage d’appliquer cette méthode, avec un taux d’efficacité défiant toute concurrence : il n’a écrit qu’un seul bouquin, mais c’est le seul disponible dans les bibliothèques du pays, en dizaine de milliers d'exemplaires.

    Ma problématique est tout autre : déjà mon pouvoir dictatorial est très restreint et se limite à la personne de mon hamster, que j’ai cruellement emprisonné à vie pour cause de pipi sur la moquette. En plus, je vis dans un pays régit par les lois du marché, je suis donc contraint de m’y plier en adaptant mon offre à la demande. Et la demande, en clair, c’est : du sexe, du sang, du bien-être et des solutions pour le mal de dos.

    La suite plus tard.

     

     

    Amazon, mon amour II
    Katherine Pancol et Kim Jung IL
    fêtent leur millionième exemplaire écoulé

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  • Je viens de recevoir mon chèque d’amazon pour le mois de mai et, confortablement installé dans mon canapé en cuir de vachette retourné, je me mets à rêver de ce que je vais bien pouvoir faire de ces 6,78 euros. Voyons… Pourquoi ne pas acheter une nouvelle baguette de pain, la dernière en date commence à prendre une teinte verdâtre qui pourrait laisser à penser qu’elle ne va pas tarder à devenir impropre à la consommation… Et en plus, il me resterait de la monnaie pour acheter des bonbons, et ça, c’est cool ! Mais j’hésite avec un magnifique T-shirt de chez Primark fabriqué au Bangladesh par des enfants asthmatiques… Bref, tous les mois c’est pareil : je ne sais pas quoi faire de tout cet argent que m’envoie amazon, juste rétribution pour ces tripotées d’ebooks vendus à des lecteurs chaque jour plus passionnés, à en juger par la multitude de commentaires laudateurs qui ornent les pages de mes ouvrages telles de mirifiques guirlandes de noël sur le sapin au soir du 24 décembre. Et je me remémore avec émotion, une grosse larme en équilibre sur le bord de chaque paupière, les débuts de cette merveilleuse aventure.

     C’était il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité. Non, en fait, calculs faits, c’était plutôt il y deux ans en gros. Écrivain au chômage suite à mon licenciement (abusif) des éditions Milan, j’errais telle une âme en peine à la recherche d’un support digne de mon statut pour y déposer ma prose (murs d’usine désaffectés, cloisons de toilettes au sous-sol d’un domino pizza, bref tout endroit me donnant la possibilité de toucher au coeur un lectorat attentif et bienveillant).

     Et puis j’ai entendu parler d’amazon KDP, de sa facilité d’usage, de ses marges mirobolantes. Je dois vous avouer que j’ai longtemps hésité avant de me lancer, m’adonnant à une comparaison minutieuse des avantages et inconvénients des uns et des autres. Et puis, je ne sais plus s’il s’agit d’une inspiration divine ou de l'appât du gain, mais j’ai fini par me décider : amazon et moi, dorénavant, ça serait à la vie à la mort. J’allais donc accoler mon nom pour les siècles des siècles à cette modeste entreprise nord américaine qui méritait bien un petit coup de pouce de ma part pour enfin se frayer un chemin au milieu de la jungle capitaliste qui mène notre monde (A ce jour, je n’ai d’ailleurs reçu aucun mail de remerciement de la part de Jeff Bezos).

    Vite, il me fallait un livre à publier. Et là, nouvelle inspiration divine : on annonce la sortie dans 2 mois de “50 nuances de grey”, et vu le tabac qu’il fait aux États Unis, il n’y pas de raison pour que la ménagère française de moins de 50 ans et plus ne s’adonne pas, elle aussi, aux délices des tenues latex boudinées et des fessées cul nu dispensées par un bellâtre milliardaire. Je décide donc d’en écrire une parodie, espérant ce faisant profiter de la vague médiatique qui ne manquerait pas de submerger journaux, magazine et émissions télé, toujours partants comme un seul homme pour tous parler en même temps d’un sujet VRAIMENT ORIGINAL.

     C’est ainsi que “50 nuisances de Glauque” sort sur amazon, deux semaines avant la traduction française de son illustre modèle. Dès lors, je consulte toutes les dix minutes mon tableau des ventes, désespérément vide, jusqu’au jour ou… Bingo ! Une vente. Je suis déjà en route pour dévaliser le rayon champagne de l’Intermarché du coin lorsque je réalise que c’est moi qui ai acheté l’exemplaire en question. Mais bon, pas grave, une vente reste une vente. D’autres finissent par arriver (des vraies, cette fois), au compte-gouttes. A dix unités vendues, je perçois comme le début d’un frémissement, et je me dis alors qu’il serait dommage de ne pas surfer sur ce formidable engouement que je sens poindre au loin (j’ai l’odorat très développé). Il me fallait donc le plus vite possible une nouvelle publication à proposer à mes insatiables lecteurs. Ça tombait bien, j’avais sous la main un texte sur lequel je travaillais depuis 10 ans par intermittence, ajoutant ceci, enlevant cela : “l’aquoibonisme ou la petite dépression larvaire comme hygiène de vie”. Je tenais enfin l’occasion d’en produire une version définitive, que je m’empressais de mettre en ligne. Mais cette fois-ci, aucun frémissement perceptible, ni même une seule vente, et ce pendant des mois. De toute évidence, cela n’intéressait personne (en deux ans, j’ai dû faire 20 ventes, et récolter 2 commentaires, de personnes sympathiques et attentionnées que je salue au passage : coucou).

    Peut-être que le thème ne parlait à personne ? Peut-être que ce n’était pas assez vendeur ? Peut-être pas bon du tout ? Après avoir sorti encore quelques ebooks qui rencontraient tous, et avec une unité qui faisait plaisir à voir, le même insuccès, je décidais de changer ma stratégie d’épaule: j’allais écrire quelque chose de fédérateur, qui parlerait au plus grand nombre, un thème auquel personne ne pouvait rester insensible, accompagné d’une couverture qui donnerait automatiquement l’envie de se plonger dedans. J’optais donc pour les bébés, pour lesquelles j’écrirai un guide où seraient présentés tous les aspects de la société dans laquelle ils venaient d'être introduits. Pouvait-on rêver de cible plus large ? Tout d’abord, les bébés (bon ok, ils ne lisent pas) ensuite leurs parents, grands-parents, et pour finir, tous les gens qui avaient eu l’occasion une fois dans leur vie soit d’être un bébé, soit d’en côtoyer un de près. Ça faisait du monde ! Eh bien, vous me croirez ou pas, mais malgré une campagne promotionnelle à faire passer celles des équipementiers sportifs de la coupe du monde de foot pour une annonce du Bon Coin, eh bien ça n’a pas décollé.

    Alors quoi ? Les gens s’en foutent, des bébés ?  Les gens n’ont pas de cœur, c’est ça ?

    Suite plus tard

     

    Amazon, mon amour"
    "Crotte de bique ! J'ai oublié d'envoyer
    un bon d'achat de 10 euros pour remercier Aloysius !"

     

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  • Voici, exhumés des tréfonds de mes archives, deux petits films tournés circa 2000 à l'aide d'un appareil photo Canon. J'ai oublié le nom précis de l'engin, mais je me souviens très bien qu'il était plutôt lourd pour des performances restreintes, et qu'il fonctionnait à l'aide de 4 grosses piles qui se déchargeaient très vite. 

    Le principe était simple : durant une après-midi, je tournais des plans de mon périple, parfois au hasard, toujours à la sauvette. Le soir, à l'aide d'un logiciel basique, je montais l'ensemble des séquences en bout à bout. Cherchant à trouver un sens au résultat ainsi obtenu, j'écrivais un texte que je lisais sur les images. C'était long, laborieux, mais intéressant, du moins à titre personnel.

    J'ai déposé ces films sur la plate forme daily motion, à une époque où les "vidéos fictionnelles" n'étaient pas encore tout à fait à la mode (on y trouvait surtout des chutes de bébés et des paysages de vacances). En une décennie, mes petites créations n'ont récolté qu'une poignée de vues. 

    En les plaçant aujourd'hui sur ce blog, mon objectif est clair : pulvériser le record détenu par ce chanteur psychothérapeute sud coréen.

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