• Le prix Nobel de littérature 2011 a été décerné au poète suédois Tomas Tranströmer, a annoncé jeudi l’Académie suédoise. Et ça c’est une excellente nouvelle pour l’avenir de la littérature. En effet, à trop vouloir traiter de sujets sérieux, les écrivains actuels, par leur incontestable manque de fun, éloignent peu à peu la jeunesse contemporaine des joies de la lecture. L’académie suédoise, en récompensant Tranströmer, permet de braquer les projecteurs médiatiques sur une œuvre remplie jusqu’à la gueule d’explosions spectaculaires, de courses de voitures effrénées et de héros plein de charisme et de testostérone : tout ce qui plait  à la jeunesse d’aujourd’hui. Big up pour l’Académie Nobel !

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  • C’est en 1981 que Véronique et Davina ont fait leur apparition à la télé, sur Antenne 2. L’émission qui s’appelait “Gym Tonic” est un parfait condensé de ce que cette décennie a pu produire de pire : joie de vivre factice, culte irraisonné du corps (combien d’individus sont morts d’une crise cardiaque à cause d’elles ?), justaucorps fluo, tour de tête en tissu spongieux destiné à absorber la sueur du front, le tout baignant dans un insupportable bouillon musical censé accompagner les mouvements frénétiques des deux dindes.

    De tout temps le dimanche a été perçu comme un jour à part, une sorte de tampon coincé entre le samedi réputé pour ses excès en tout genre (sorties entre amis, soirées pizza, boîte de nuit, courses au supermarché, etc.) et l’interminable tunnel de la semaine durant la traversée duquel tout un chacun est sommé de s'abrutir au travail. Le dimanche est un jour triste, qui ne sert finalement qu’à récupérer des folies de la veille afin de retrouver une tête présentable pour le lendemain. Dans les années 80, le marasme était à son comble puisque tous les magasins, à quelques rares exceptions, restaient obstinément fermés. Impossible dès lors de tromper son spleen en arpentant les galeries d’un centre commercial ou les travées d’un marchand de meubles rustiques à la recherche d’un nouveau canapé qu’on aurait de toute façon pas les moyens de se payer. Restait donc la télévision, et dès le matin à 10 heures, “Gym tonic”.

    Je n’ai jamais regardé l’émission, je suis juste passé devant de nombreuse fois, car ma mère avait la manie d’allumer la télé très tôt, pour créer un fond sonore. Pour être honnête, il m’est arrivé de stagner quelques minutes devant l’écran, au moment du générique qui représentait sans erreur possible le moment le plus intéressant du programme. On y voyait les deux volatiles prendre leur douche en gloussant, nues comme des vers. A cette époque, vu la rareté de la documentation, on sautait sur la moindre occasion d’en savoir un peu plus sur l’anatomie féminine. Là, passé le moment de surprise, il faut bien avouer que c’était carrément décevant, vu que les spécimens n’avaient pas grand-chose à exhiber au niveau de la poitrine, et que pour le reste, les cameramen avaient sans doute eu pour consigne de ne pas y aventurer leur objectif. C’était une autre époque, où le stock infini d’images porno prodigué par Internet n’était pas encore à disposition ; une époque où, pour s’instruire un peu, on faisait avec les moyens du bord, le système D. Je me souviens que circulait entre amateurs une liste non formelle des films où figuraient des scènes de nus, voire de cul, qui passait parfois à la télé, tard le soir. Quand ça arrivait, l’information circulait très vite, l’excitation pareil. Il y en a qui m’a particulièrement marqué, “Le mouton enragé” avec Trintignant et Birkin. Je ne l’ai jamais vu, mais je me souviens très bien des comptes rendus le lendemain dans la cour de récréation. On était regroupé en rond, à quatre ou 5 autour du gars qui avait eu la chance de le voir (en général un cancre affublé de parents laxistes et démissionnaires) et qui nous décrivait les scènes avec tous les détails : “Et là, la gonzesse, elle commence à enlever son chemisier, et puis après son pantalon, et puis sa culotte...

    - Et on voyait tout ?

    - Tout, je te dis !

    On était bien obligé de lui faire confiance.

    Tout ça pour dire que Véronique et Davina ne m’avaient rien appris que je ne sache déjà : les femmes avaient des seins, et l’excitation ressenti à leur vision dépendait proportionnellement de leur taille. Pour résumer, quand il n’y en avait pas beaucoup, c’était vraiment pas terrible. Pas de chance pour les amateurs de volume, les années 80 ont imposé massivement le règne sans partage de la planche à repasser. Le plus étonnant, c’est que la plupart des copains les trouvaient drôlement bandantes, toutes les deux, et pour se sentir tout chose, ils n’avaient même pas besoin d’attendre le générique de la douche.

    - Ah moi quand je les vois tout en sueurs étendues sur le dos qui tricotent avec leurs jambes, je te raconte pas l’effet que ça me fait !

    - Ouais ! Et quand elles se baissent pour toucher le bout de leurs pieds avec les doigts ?

    - Ah ouais ! Arrête !

    Les années 80 ont ainsi donné naissance à toute une génération de pervers dégénérés friands de corps filiformes et musclés en body fluo.

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    Elles chantaient également très bien.

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  • Pour prouver que ce blog ne vous aidera définitivement pas à devenir le nouveau Marc Lévy (il faudra déjà attendre que l'autre soit mort), mais qu'il est bel et bien devenu  le repère du grand n'importe quoi.
          
        

     

    Peut-on se passer de mère ? D’un point de vue pratique, cela paraît peu probable. Ainsi, l’œuf a forcément besoin d’une poule pour voir le jour. Un œuf tombé du ciel n’est pas concevable, ne serait-ce que parce qu’il se casserait immanquablement sur le sol à son atterrissage. Ce qui est incompatible avec son objectif premier qui est de rester intact le plus longtemps possible. Donc l’œuf a besoin de la poule, et pourtant, une fois répandu au fond d’une poêle, côtoyant champignons ou fromage, selon les goûts, il n’a que peu de pensée pour sa génitrice. Cela peut s’explique par le fait qu’il l’a finalement assez peu connue.

    Concernant l’homme, c’est tout à fait différent. L’homme a besoin d’une mère, ne serait-ce que pour nettoyer à l’aide d’un mouchoir humecté de salive le chocolat qu’il a autour de la bouche.

    Par ailleurs, une étude américaine a récemment démontré que, dépourvu de mère, l’homme se met très vite à faire n’importe quoi : il se nourrit exclusivement de bonbons, porte son slip plusieurs jours d’affilée et s’abîme les yeux à regarder des films cochons sur Internet au lieu de travailler dur.

    Plus contrariant encore : sans mère, l’homme n’aurait plus d’idéal féminin. Ainsi dépossédéde ses repères esthétiques, il ne pourrait plus passer son temps à arpenter les boîtes de nuit à la recherche d’un spécimen présentant peu ou prou les mêmes attributs que sa génitrice. (Ce qui peut parfois s’avérer un véritable casse-tête, si l’on connaît la mère de Michel Sardou).

    Et puis, on ne saurait pas à qui offrir nos cadeaux le jour de la fête des mères. Les rues seraient alors pleines de gens errants avec les bras chargés de machines à pain Seb, de pierrades Tefal, de fours à micro ondes Goldstar, enveloppés dans de jolis papiers aux reflets chatoyants. Tout à leur chagrin, ils oublieraient d’aller travailler, et à courte échéance, ça serait la fin du monde.

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    Kévin..? C'est toi Kévin ? OH MON DIEU !

     

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  • J’ai décidé d’ouvrir à nouveau ce blog, avec toutefois une différence de taille par rapport à l’ancienne version : il n’y a plus de limites aux sujets traités. Concrètement, cela entraîne deux choses.

    1) Le titre de ce blog devient ipso facto en quelque sorte une publicité mensongère.
    2) Toutes les personnes qui arrivent sur ce blog en ayant tapé : « écrire un roman » ou « je voudré écrir un roman » ou « commen fèr pour écrir un bon roman » vont être drôlement déçus.

    Il est vrai que 99% des gens qui viennent ici arrivent avec le fol espoir d’apprendre quelques « trucs » qui feront d’eux de vrais écrivains prêts à pondre chef-d’œuvre sur chef-d’œuvre. Hey oh ! Faut arrêter de rêvasser les gens ! C’est pas ici, ni ailleurs, que vous trouverez la formule magique. Et puis franchement, si vous étiez de la graine d’écrivain, vous seriez en train d’écrire, plutôt que de passer de blog en blog à la recherche d’une recette facile, non ?.

    Voilà, maintenant que c’est dit, ce blog peut enfin passer à autre chose, c'est-à-dire à n’importe quoi (ce qui n’exclut pas le monde des livres et la littérature d’ailleurs).

    Bon, on va pas se mentir, une autre raison, très terre à terre celle-ci, m’a poussé à reprendre du service : la fréquentation. Ici, c’est 350 visiteurs uniques par jour (349 qui recherchent des « astusse pour ècire un livre »). Sur mes autres blogs, « l’aquoiboniste » et « les années 80 », les bons jours ça culmine à 10. Le calcul est vite fait. Et tant pis si la très grande majorité des visiteurs n’a strictement rien à faire de, au hasard, Véronique et Davina, c’est comme ça !

    Alors Ami visiteur, toi qui as fait un si long chemin, fait à ta guise je t’en conjure : reste ici aussi longtemps que tu le voudras ou reprends aussitôt la route. Mais je t’en conjure, viens pas râler dans les commentaires que ce blog c’est vraiment n’importe quoi.

    Car C’EST n’importe quoi !

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    - Zut les filles, comment on va faire pour écrire un bon roman maintenant ?
    - C'est vraiment la tuile !
    - J'ai une idée : on n'a qu'à aller chez Wrath !
    - ... 

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