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Non ? Pourtant, il y a des signes qui ne trompent pas. Comme par exemple ces piles vertigineuses composées des derniers prix littéraires qui se côtoient, tels des gratte-ciel de la culture prête à gober dans les "espaces culturels" des hypermarchés de France, avec juste au dessus une pancarte affichant fièrement leur prix, comme si cela pouvait servir d'argument dans l'acquisition d'un livre.... Enfin, oui, ça sert d'argument, dans la mesure où ces livres ne sont pas destinés à être lus, mais à être offerts, juste avant le déclenchement des hostilités culinaires propre à cette pitoyable soirée d'agapes et de réjouissances frelatées.
Pauvre Alexandre Jenni, lui qui a dû suer sang et eau pour accoucher de son roman, le soir après ses cours… Quel piteux destin que de voir son oeuvre offerte en pâture le 24 juste avant minuit à des armées improbables de tontons, de tatas, de mamies, de papys (liste non exhaustive) qui se fichent de la littérature comme de leur première paire de chaussettes, et qui vont s'empresser, comme il est aujourd'hui de coutume, d'aller le refourguer sur ebay et autre priceminister, "comme neuf" et à vil prix.
C'est pour éviter ce genre de situation désolante que le soir de Noël, je reste soigneusement enfermé chez moi, un plateau-repas sur les genoux et le nez collé aux programmes inoubliables que ne manquent pas de nous concocter chaque année les grandes chaînes de la TNT, genre téléfilm américain mélangeant en un cocktail unique et euphorisant : un chien au grand cœur, un enfant leucémique, des parents larmoyants et sirupeux, et la magie de Noël.
Enfin, bon, de votre côté, vous faites ce que vous voulez, mais si vous écopez du dernier Marien Defalvard (oui, c’est son premier, mais on espère surtout que c’est son dernier, hein), vous ne viendrez pas vous plaindre ici.
Allez, pour finir, et pour vous montrer que je ne vous en veux pas, une petite illustration de Noël concoctée rien que pour vous, chers amis (Ah ! Vous ne la verrez pas chez tout le monde, croyez-moi bien !)
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Suite à la publication de l'article "Comment écrire un roman policier super", un lecteur dénomé Kodama s'est lancé sans plus attendre, et grâce aux conseils divulgués par le susdit article, dans la rédaction d'un formidable thriller haletant, que nous n'hésiterons pas à qualifier de "roman policier super".
Je ne puis résister à l'envie de le faire partager au monde entier, lequel sera sans aucun doute esbaudi de constater à quel point l'entraide sur internet n'est pas un vain mot et à quel point il peut donner naissance à de véritables petits bijoux dorés à l'or fin.(Attention toutefois : certains passages peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes, des personnes âgées et des amateurs de costume Armani. Si vous faites partie de l'une de ces catégories, passez directement au mot "FIN")
John est très méchant, mais ça se voit pas au premier cou d'oeil. Néanmoins, dès le départ, c'est ballot, on le voit égorger sa maîtresse Rebecca (mais comme il fait nuit on voit que ses cheveux), car elle lui annonce qu'elle est enceinte et qu'elle va exiger une pension de 1 million de miliards, vu que John en plus d'être méchant (mais ça se voit pas trop) est riche (ça ça se voit car il porte un costume armani et fait attention à pas se salir en découpant Rebecca). Mais John est radin, c'est souvan que ça arrive pour un riche,c'est ballot (message humanitaire).
Après y a un policier genre un specteur ou commissaire, mais en tout cas qui s'appelle Heinz Veurkenbucken, qui débarque et dit "personne ne bouge tout le monde s'écarte" et là, paf c'est le gag: "Mais commissaire, comment qu'on fait pour s'écarter sans bouger lol ptdr?" Après ça, il inspecte à la loupe des pures indices comme des giclées de sang sur le mur, un morceau de soie avec écrit "rmani" dessus, et un message sur le mur "La femme de ménage Ibrahima sans papier m'a tuer", écrit avec du nutella (moment de nostalgie pour le commissaire Heinz qui comme tous les allemands adore le schokolat, surtout quand y ades surprises dedan).
Là, John qui revient et qui dit: "Mais ho commissaire, ha je suis venu dès que j'ai appris, ho c'est terrible, ha mon dieu, vous avez des suspects?" Et là Heinz Veurkenbucken qui est un fin limier, genre malin, lui demande d'un air mi-goguenard, mi-santhrope: "Vous avez une idée vous, le gros malin?" Alors John dit que c'est Ibrahima, d'ailleurs il reconnait très bien l'écriture de Rebecca." Alors le commissaire dit: "Ouiouioui... Ibrahima...vous devez avoir raison...d'ailleurs j'en parlerai à ma femme, car nous avons une femme de ménage sans papier à la cave et va falloir lui augmenter sa ration de nourriture si on veut pas que ce genre de choses se produise chez nous." Alors John dit: "Oh comme je vous comprends, les temps sont durs, on ne peut plus faire confiance à personne" alors Heinz dit: Ha, vous en avez quelque chose" alors John dit "je ne vois pas de quoi vous voulez dire".
Après ce dialogue de nécessité intellectuel, Heinz Veurkenbucken, qui est un fin limier à qui on la joue pas, découvre que John passe son temps à se ronger les ongles, et ça c'est la marque des criminels de type nerveux. Alors il l'embarque en salle d'interrogatoire, et là John se met à ronger ses ongles comme un fou alors il saigne des doigts et là il se met à hurler en se tortillant par terre et en criant: "naaaaaaaan pas mon saaaanng" Car comme tous les criminels sanginaire, il supporte pas son sang à lui. alors Heinz (que sa mère maniacodépressive a nommé comme ça en hommage au ketchup) le regarde droit dans les yeux en disant "tiens tien tien" et là, il s'exclame en levant un bras bien haut et un autre pointé sur John" Vous, c'est vous". Alors John se lève et pleure comme seul un psycopate sait pleurer c'est à dire en faisant sortir ses globes oculaires de ses orbites et en bavant un peu (moment psychologique).Agatha n'a qu'à bien se tenir !
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Bon, écrire un roman, c'est très simple, il suffit de venir sur ce blog et en une poignée de minute on a tous les outils nécessaires pour se lancer. C'est bien connu, c'est de notoriété publique, on ne reviendra pas dessus.
Mais pour écrire un roman policier ? Comment on fait ? Surtout si on veut, en plus, qu'il soit super... Alors ?
Je suis donc parti explorer les vastes espaces de l'internet 2.0 à la recherche de conseils judicieux. Et ce que j'y ai trouvé m'a laissé pantois d'admiration. On est loin de se l'imaginer, mais le web regorge de talents hélas méconnus toujours prompts à distiller leur savoir à qui le leur demande gentiment (et même - preuve ultime de bienveillance - si on ne leur demande pas).
Ainsi ce florilège de lumineuses astuces, délivrées à un apprenti écrivain policier sur le site Comment ça marche :De l'importance du bon dosage des indices :
"Pour faire un bon roman policier digne de ce nom, il faut que le meurtrier laisse des indices... enfin pas des indices faciles à deviner pour le héros non plus."
Sans le proverbial déclic, inutile d'envisager d'écrire un roman policier :
"Pour créer un roman policier il faut que t'ai un déclic, pour que sur la feuille t'ais l'intrigue ou au moins ce qu'il se passe dans ton bouquin"
Penser avant de commencer à se poser les bonnes questions :
Pour écrire un live policier il faut d'abord savoir:
-qui sera le personnage principale;
-qu'est-ce que le voleur ou le tueur à fait;
-donc pourquoi la police fait des recherche;
-connaître l'histoire
et après tu peut écrire ton livre.Penser à mettre du suspens :
"Si tu veux écrire un policier peut être devrait tu commencer par écrire une scène ou l'on verait le meurtrier tuer sa victime.Tu décrirais donc les circonsatances (s'il fait nuit, si c'est dans la rue...) mais on ne verrais pas le visage du meurtrier. Cela mettrait du suspens puis le policier ou le detective qui est chargé de l'enquette pourrait au fur et à mesure de ton avancé dans l'histoire trouver des détails qui nous ferait suposer les intentions du tueur ainsi que son mobile... Enfin quelque chose dans le genre quoi.
En tout cas bon courage".Oui, il va en falloir...
Parmi les sites marchands qui proposent de mettre en ligne vos textes contre espèces sonnantes et trébuchantes, nombreux sont ceux, sans doute mus par une irrépréssible envie d'aider gratuitement leur prochain, qui prodiguent quelques conseils de bon sens. Ainsi ce site suisse :
"Il peut être indispensable de placer quelques gags pour que le lecteur ne se lasse pas si l'histoire est triste... à l'inverse, si l'histoire est très joyeuse, pensez à placer quelques instants de nostalgie".
Et si, malgré tous ces bons trucs, l'affaire vous semble encore trop compliquée, vous pouvez toujours vous consoler en méditant ce conseil plein de bon sens, toujours issu du même site suisse :
"ll ne faut pas se mettre en tête d'écrire un livre sinon on risque de ressentir le syndrome de la page blanche".
Pour éviter le syndrome de la page blanche, écrivez directement sur un Bottin
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Beaucoup d'auteurs débutants imaginent naïvement que bourrer leur prose de clichés est une preuve indéniable de savoir-faire littéraire. Pire : certains n'en n'ont même pas conscience, et pensent tout simplement qu'ils écrivent "bien". Pour éviter de tomber dans le panneau, fluctuat.net met à votre disposition un excellent article où sont passés en revue les 10 clichés littéraires - langagier ou de situation - à éviter absolument, des rayons du soleil qui filtrent à travers les stores après une folle nuit d'amour, jusqu'aux forêts insondables dans lesquelles on se perd (où l'on se retrouve, au choix).
Alors, le "zéro cliché" serait-il la garantie absolue d'une prose originale ? Ce n'est pas aussi simple, car comme le dit justement l'auteur de l'article : "Dire non au cliché, c’est dire non à l’écriture". En conclusion, s'il est permis de se servir des clichés, certains, de part leur utilisation forcenée à travers les siècles par des armées d'écrivaillons plus ou moins doués, apparaissent comme plus ridicules que d'autres. Encore faut-il savoir lesquels !
http://www.fluctuat.net/7112-10-cliches-litteraires-a-eviter
Un double cliché
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